Cambodge

Phnom Penh : quoi voir en quelques jours

CAMBODGE – Palais royal, marchés, musée du génocide : les incontournables d’une première visite à Phnom Penh, dépaysante capitale du royaume.

Cambodge, Phnom Penh, Palais royal

Phnom Penh, capitale du Cambodge. 16 heures, tout juste débarqués du bus en provenance du Vietnam, depuis Ho Chi Minh Ville (notre article Visiter Ho Chi Minh Ville : nos dix incontournables).  On est dans la capitale cambodgienne depuis quelques minutes, et, notre premier réflexe : trouver un distributeur pour retirer… des dollars ! Nous étions prévenus : la monnaie locale, le riel, est accessoire. L’étranger paye en dollars. Qu’il le veuille ou non. Le riel (4000 riels pour un dollar) ne sert qu’à régler d’insignifiantes petites sommes.

Billets verts in the pocket, on prend un tuktuk pour deux dollars et on file à notre auberge de jeunesse (Aura Thematic ; lire l’encadré ci-dessous sur le coût de la vie), dans le quartier du palais royal. Premières impressions, qui se confirmeront tout au long de nos quatre jours sur place : une ville chaotique, une pauvreté plus visible qu’ailleurs en Asie du Sud-Est, mais des sourires sur toutes les lèvres. Ce qui n’était pas forcément le cas au Vietnam.

Qu’est-ce qu’on mange au Cambodge ?

Pour découvrir un pays, ça commence souvent par l’assiette. Pour notre premier jour à Phnom Penh, après une bonne balade dans le quartier, on sélectionne un petit boui-boui comme on les aime, dans la rue, qui fait le plein de locaux. Parfait. On choisit plusieurs petits snacks à grignoter : brochettes variés, œufs en cassolette pour la première tournée. Puis  comme on a encore faim, on commande deux jolis œufs à la coque, ceux que tout le monde mange. Miam, ça a l’air bon et puis ça fait longtemps qu’on n’en a pas goûtés.

Ceci n’est pas un œuf à la coque

On tapote sur la coquille. Tiens c’est noir, dedans. Nos voisines rigolent. Ça ressemble plutôt à un œuf dur. Ah, il y a des plumes à l’intérieur. Des os. Ok, en fait c’est un foetus de poule ! Un balut ça s’appelle : un embryon couvé une vingtaine de jours. On a essayé. Et pour être tout à fait honnête, on n’a pas fini (vidéo ci-dessous). Les os, les plumes, le bec, c’est compliqué à mettre en bouche. Les Cambodgiens sont très aventureux en matière de gastronomie, on le découvrira au fil des jours : fœtus de poussin, donc, grenouilles entières, mygales et insectes en tous genres, ici, ce n’est pas que du folklore.

                                                


A voir : le Palais royal

Cambodge, Phnom Penh, Vat PhnomSelon la légende, Phnom Penh fut fondée après qu’une vieille femme, nommé Penh, eut découvert quatre représentations de Bouddha sur les berges du Mékong. Elle les installa sur une colline voisine et la ville qui surgit aux alentours fut nommée Phnom Penh (« la colline de Penh »). Jolie histoire.

Aujourd’hui la colline, plutôt la « collinette » (haute de 27 m), existe toujours au nord du centre-ville. Une pagode (Vat Phnom) s’y dresse. Celle-là même qui abritait à l’époque les quatre statuettes du Bouddha. Soyons-honnête, le site ne mérite pas vraiment le détour, mais le petit parc est agréable (entrée 1 dollar). Ne cherchez pas de singe (le Lonely Planet dit de se tenir sur ses gardes…), on n’en a pas vu un seul ! Déception.

Une visite incontournable

LA visite incontournable de Phnom Penh, ça reste le Palais royal et sa Pagode d’argent. Dorures clinquantes, gazon impeccable, toitures rutilantes. Il en jette le palais ! Difficile de le manquer, même derrière son mur d’enceinte. La résidence officielle de l’actuel roi Sihamoni est en partie ouverte au public. L’ensemble est assez vite visité. N’oubliez pas de vous couvrir les épaules et les jambes. Et un foulard ne suffit pas pour ça… sous peine d’être recalé à l’entrée. Tarif : 6,50 dollars.

Jamais deux sans trois, on a fini notre tournée des temples avec le Vat Oulanom, siège du bouddhisme cambodgien. Si vous n’avez pas encore croisé de moines, là pour sûr vous en verrez (l’entrée est gratuite).

Souvenir du Cambodge : pause krama

Les temples, c’est bien. Mais rien de tel qu’un peu de shopping pour se détendre après une longue journée de visites culturelles. Et Phnom Penh compte parmi ses nombreux marchés, deux immanquables. Même si vous ne voulez rien acheter, allez-y pour le plaisir des yeux. Un peu comme nous. Et vous repartirez forcément avec un ou deux kramas (foulard traditionnel à damier) et quelques tee-shirts (pas du tout traditionnels) !

Marché central et marché russe 

On a commencé par le plus central des deux sites. Le bien nommé marché central (Phsar Thmey). Ce monumental édifice art déco de couleur jaune, construit dans les années 1930, est composé d’un immense dôme et quatre ailes. A l’intérieur : des stands de marchandises à perte de vue. Bijoux, vêtement, gadgets électroniques… Il y a de tout. Ouvert de 7 h à 17 h. Préférez le matin, les stands ferment souvent avant 17 heures. C’est ici que vous ferez les meilleures affaires.

Le second, bien plus fréquenté par les touristes, se situe plus au sud de la ville. Le marché russe (Phsar toul poung) est un véritable labyrinthe coloré où s’entassent toutes sortes de souvenirs. Il tiendrait son nom de ses premiers visiteurs. Marchandez fermement. Ouverture : de 7 h à 17 h.

BUDGET : LE COÛT DE LA VIE AU CAMBODGE
La vie au Cambodge ne coûte pas plus cher qu’au Vietnam ou en Thailande pour le backpacker. Mais pour ne pas dépenser trop, il faut savoir négocier serré. Et ne rien lâcher. Le dollar est clairement un handicap pour le voyageur qui fait attention à son budget. Un dollar, deux dollars, ça paraît peu et la marge de négociation est bien plus faible qu’avec des milliers de dongs vietnamiens ou des centaines de baths thaïlandais.
Ainsi pour un plat dans un restaurant bon marché, il faut compter entre 2 et 3 dollars en moyenne.
Pour un tuktuk, un dollar, deux kilomètres.
Où dormir ? Pour un logement sur Phnom Penh, difficile de trouver à moins de 10 dollars. Notre bon plan : Aura thematic hostel, nouvel établissement très bien placé, tout près du Palais Royal, qui à notre passage cassait les prix pour se faire connaître. 7,50 dollars la nuit, en dortoir de deux lits doubles.
Attention aux escrocs : notre article Petites arnaques à Siem Reap.

 

Visiter la prison Tuol Sleng

S-21. Une lettre, un nombre. Devenus le symbole de la barbarie khmère rouge. Ancien lycée reconverti en 1975, la prison Tuol Sleng est située en plein cœur de la capitale. Le régime y envoyait ses opposants politiques : plus de 15 000 y furent torturés avant d’être exécutés ; seuls sept survivants ont été retrouvés lors de la libération des lieux par l’armée vietnamienne en 1979.

L’endroit est devenu un musée. La visite, selon nous inévitable lors d’un passage à Phnom Penh, permet de se (re)mettre à niveau sur la dictature des Khmers rouges (le mal-nommé « Kampuchea démocratique ») qui a fait 1,7 

Cambodge, Phnom Penh, prison S21

millions de victimes, soit plus de 20% de la population du Cambodge, en seulement quatre ans (selon le Programme d’étude sur le génocide cambodgien réalisé par l’université de Yale). Pas une famille n’a été épargnée.

Barbarie khmère rouge

Visites des cellules laissées en l’état, innombrables photos des victimes, tableaux qui reproduisent les scènes de tortures et objets utilisés pour ces tortures, témoignages écrits : aucun visiteur ne peut en sortir indemne.

L’entrée est à 3 dollars pour les étrangers, elle est gratuite pour les Cambodgiens. Ouvert tous les jours.

Pour tout comprendre du terrible fonctionnement de la prison S-21 et du régime khmer rouge : le documentaire S-21, la machine de mort Khmère rouge de Rithy Panh (2003). Instructif et glaçant.

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6 replies »

    • Salut Jérémy ! On était persuadé d’avoir expliqué ça dans un de nos articles… Et impossible de le retrouver 🙂 On va rectifier cette erreur tout de suite.
      Si on se souvient bien, c’est assez facile. Plusieurs agences de voyage proposent le trajet jusqu’à Phnom Penh en bus. Tu trouveras ton bonheur dans les agences du quartier backpackers de Pham Ngu La à Saigon. Compares les prix dans plusieurs d’entre elles. Nous avions payé pour deux tickets Saigon-Phnom Penh 420 000 dongs, soit 110 000 par personne. Si je me souviens bien, le départ se fait entre 8 et 9 h du matin, et tu rejoins la capitale cambodgienne vers 16 ou 17 h. Le passage à la frontière est assez facile. Nous avions anticipé et fais faire notre visa directement à l’ambassade du Cambodge à Saigon. Ca prend une demi-journée, les démarches sont simples et on est sûrs de ne pas se faire arnaquer. Il y a beaucoup de touristes qui payent plus que prévu à la frontière…
      Voilà pour l’essentiel, si tu as d’autres questions, n’hésites pas !

  1. Article très juste sur Phnom Penh ! J’ai déjà eu la chance d’y aller trois fois, et une quatrième est prévue en décembre (ayant un papa installé là-bas… Ca aide !) et je ne suis pas lassée.
    Un des reproches que je pourrais faire, serait de ne absolument pas pouvoir se balader à pied sans faire harponner par un tuktuk ou motodop. Alors oui c’est bien pratique pour les trajets et échapper à la chaleur mais quand tu veux juste marcher ça devient vite lourd… Lors de votre prochain voyage, rendez vous à Kep. C’est mon endroit préféré, en particulier Angkun beach. Accessible en scooter c’est génial 🙂 ! Bonne route en tout cas !

    • C’est vrai qu’il sont présents, les tuktuks, mais pas pressants : nous, on a trouvé qu’ils n’insistaient pas trop et gardaient le sourire. On pouvaient même leur faire des blagues… Rien à voir avec les chauffeurs de tuktuks indiens par exemple, qui ne sont pas souvent les plus charmants…

  2. Bonjour à vous deux!

    Je n oublierai jamais la video concernant le fœtus de poule… J en ai mangé des choses qui sortent de l ordinaire mais là j avoue ….bonne continuation….

    • C’est plus terrible que ça en a l’air, côté goût. C’est un oeuf mais plus fort. Le plus dur finalement, c’est de sentir les différentes parties du foetus sous la dent ! On a goûté une fois, pas sûr qu’on recommencerait.

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