Thaïlande

Visiter Ayutthaya et ses temples : le mieux, c’est à vélo !

THAILANDE – Pas en tuk tuk, non : le vélo est meilleur moyen de découvrir les temples d’Ayutthaya, à seulement 1h30 de train de Bangkok. Récit et conseils.

Thaïlande, Ayuthaya

Ayutthaya, deux minutes d’arrêt. Sitôt débarqués du train de Bangkok en milieu de matinée, on traverse une rue et on embarque pour 5 baths (12 centimes par personne) dans le bateau qui effectue la traversée jusqu’au centre historique, une vaste île à la confluence de trois rivières, classée au patrimoine mondial de l’Unesco. Avant toute chose, dénicher un hôtel pour se débarrasser de nos pesants compagnons de voyage à bretelles.

Pas question de payer les prix qu’on nous annonce dans les premiers établissements visités : formés à « l’école vietnamienne », on négocie serré jusqu’à dénicher une adresse simple, en s’éloignant de la rue Naresuan, où se concentrent la plupart des établissements touristiques d’Ayutthaya. Le tenancier est adorable mais ne parle pas trois mots d’anglais. On arrive à s’entendre sur un prix : 350 baths (soit neuf euros, la ville est globalement assez chère pour la Thaïlande) la chambre double. Topela. On pose les sacs et hop, on repart.

La cité comptait 400 temples

« Tuk-tuk ? » « Hello, tuk-tuk Sir ? » Non merci, mes braves. Nous, on est les Anquetil et Poulidor des vestiges orientaux. Les forçats de la route patrimoniale, option sonnette et panier au guidon. Z’avez pas remarqué le bronzage cycliste impeccable ou quoi ? Les temples d’Ayutthaya, comme ceux d’Angkor avant eux, on va se les gagner à la pédale.

Pour 40 baths par machine (un euro), on loue donc deux vélos à proximité du quai du « ferry » (en fait, c’est une barque). On se beurre gaiement d’écran total et c’est parti pour une nouvelle journée d’exploration. Et il y a de quoi faire. Capitale du Siam pendant plus de quatre siècles (33 rois s’y succédèrent de 1350 à 1767, pour les amoureux des dates), Ayutthaya était surtout le centre névralgique du commerce en Asie, considérée par certains comme la plus belle ville du monde.

Un pass pour tous les temples

Ayutthaya comptait 400 temples, tout en dorures et en tape-à-l’oeil ! Y accoster pour le voyageur de commerce d’alors – sans doute mieux défrayé que celui d’aujourd’hui – c’était quand même autre chose que la halte au Formule 1 de Châteauroux. Et même si les Birmans, méthodiques, se sont appliqués à tout péter et que Bangkok a repris le statut de capitale, il reste quand même de la ruine, et de la belle.

On débourse 220 baths chacun (5,60 euros) pour le pass complet, qui donne accès à tous les sites. On a un peu regretté l’investissement : l’entrée dans la majorité d’entre eux n’est pas payante (ou pas gardée ?). Notre conseil : autant payer 50 baths (1,30 euro) au coup par coup, quand on vous les réclame. Au final, ça vous reviendra certainement moins cher.

Thaïlande, Ayuthaya

Première halte : le wat (ça veut dire temple) Phra Mahathat et sa fameuse tête de bouddha prisonnières des racines. Le pauvre garçon. De l’autre côté de la route, on pose nos montures sur leurs béquilles devant le wat Ratburana et son gigantesque prang (tour arrondie et scupltée), l’un des mieux conservés de la cité. La balade autour du monument est agréable, en s’appliquant à rester à l’ombre des petits arbres.

Un circuit pour voir une dizaine de temples

On enchaîne les temples comme Pantani les passages au sommet. Une dizaine au total. Sauf que nous, s’il vous plaît, on est à l’eau claire et aux noodles (60 baths la soupe à midi, 1,50 euro). Voilà le wat Thammikarat, encore utilisé pour les cultes, dont l’intérieur vaut le coup d’oeil. Après une petite erreur d’aiguillage et un détour d’une bonne demi-heure de pédalage – quand on aime on ne compte pas – on parvient au wat Lokkaya Sutha et son magnifique bouddha couché géant : 42 mètres de long pour huit de haut, ça ne laisse pas indifférent.

Pause au marché

Plus loin, tout un ensemble d’édifices mérite une halte d’une paire d’heures. Il y a notamment le wat Phra Si Sanphet, particulièrement photogénique avec ses trois stupas géants alignés, symboles de la ville. Petite pause au marché pour faire le plein de boissons fraîches avant de continuer jusqu’au wat Phra Kam et son prang couleur brique, cible privilégiée des touristes ayant opté pour une petite balade à dos d’éléphant.

C’est notre dernière pause avant l’arrivée finale, en centre-ville. Douche, boui-boui de rue et dodo. Demain, pas d’étape de repos : on monte de bonne heure dans un bus. Il y a au moins 10 heures de trajet jusqu’à Chiang Mai, tout au nord du pays.

COMMENT ALLER À AYUTTHAYA DEPUIS BANGKOK ?
Depuis Bangkok, c’est facile : seulement 1h30 heure de train (20 baths par voyageur, 50 cents) pour 80 km. Pratique, la gare est située juste à l’entrée du centre-ville (attention, mieux vaut réserver ; en Thaïlande, c’est souvent difficile de voyager par le rail sans anticiper).
— Lire aussi notre article : Prendre le train de nuit en Thaïlande.
Attention en revanche si vous arrivez à Ayutthaya ou si vous en partez en bus : ils s’arrêtent à l’extérieur de la ville. Le long de la voie rapide. Il faudra en passer par le tuk-tuk pour s’y rendre. Les hôtels et agences du centre qui vendent des billets de bus proposent le pick up à votre hôtel (on a payé 700 baths, 18 euros par personne).

 

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