Allemagne

Visiter Berlin en quelques jours : incontournables et insolites

ALLEMAGNE – Marcher sur les traces de l’Histoire et du Mur, louer un vélo pour découvrir parcs, lieux branchés et insolites, goûter aux spécialités… Récit et conseils pour une première visite réussie de Berlin.

Berlin, vue depuis la colonne de la victoire

Visiter Berlin en quelques jours, quelle bonne idée ! Mais attention, ne vous attendez pas à un city trip classique, comme à Paris, Prague ou Rome. Berlin n’est pas dans la même catégorie. Elle n’est pas une ville-musée, pas la plus belle capitale d’Europe, pas la plus propre, c’est certain. C’est une ville pauvre – surtout par rapport au reste de l’Allemagne. Elle est décalée, différente, elle se vit davantage qu’elle ne se visite. Berlin c’est avant tout une ambiance.

Premier élément qui lui confère cette ambiance à part : son Histoire, bien sûr. Riche et tourmentée, jusque très récemment. Ici, l’Histoire est visible à chaque coin de rue ou presque. Allez hop, récit, incontournables et conseils pour une première visite réussie de Berlin.

ALLER À BERLIN : DES VOLS PAS CHERS
Comme toutes grandes capitales européennes, Berlin est parfaitement desservi par les vols low cost. En prenant les billets quelques mois à l’avance, on a même réussi à dégoter un aller-retour très bon marché en plein été !
Coût : 75 euros l’aller-retour Montpellier – Berlin, par personne avec Easyjet.
Arriver à l’aéroport. Berlin possède deux aéroports. Aucun digne de l’ampleur d’une telle ville, et pour cause, la construction d’un terminal international ne s’est pas passé comme prévu… En attendant, si vous décollez de  Montpellier vous atterrirez à Berlin Tegel TXL. Attention, pour le retour, si vous repartez de Tegel, il y a parfois d’énormes files d’attente (difficile d’absorber le flux de passagers dans cet aéroport trop petit), anticipez et prenez de l’avance !
Relier le centre-ville depuis Tegel TXL. Il existe plusieurs moyens de relier le centre-ville. Nous avons choisi le bus TXL (consulter les horaires). Vous pourrez rejoindre  Alexanderplatz ou la gare centrale Hauptbahnhof, connectées l’une et l’autre au réseau de métros de la ville. Le ticket de bus (2,70 euros) est gratuit avec la Berlin Welcome Card (lire ci-dessous)

SOMMAIRE

À voir / À faire :

Berlin pratique :

LA PORTE DE BRANDEBOURG

On remonte le temps, d’abord : cap sur l’époque prussienne. La Porte de Brandebourg (Brandenburger Tor), qui marque l’entrée de l’ancienne ville royale, est devenue le symbole de Berlin réunifiée, après avoir été celui de la séparation. Vous l’avez déjà vue en photo, c’est certain.

Berlin, porte de Brandebourg

Franchie avec des idées de conquête par Napoléon ou Hitler, la Porte est restée isolée et inaccessible durant trois décennies dans le no man’s land du Mur de Berlin. Ne ratez pas le Quadrige : une statue en son sommet qui représente la déesse de la victoire dans un char tiré par quatre chevaux. Lors de la bataille de Berlin (1945), des soldats s’étaient cachés là-haut pour tirer, le monument avait été pas mal endommagé.
Porte de Brandebourg, sur la Pariser platz (celle des banques et des ambassades), station de métro et S-bahn Brandenburg Tor. Gratuit.

Berlin, porte de Brandebourg


LE REICHSTAG

C’est l’une de nos déceptions de ce premier city trip à Berlin : n’avoir pu pénétrer à l’intérieur du Reichstag, visiter sa fameuse coupole et monter sur le toit terrasse. Notre conseil, donc : pensez à réserver avant d’arriver à Berlin (une semaine avant minimum !). La visite est gratuite mais seulement sur inscription, qui peut se faire facilement en ligne. On a bien tenté de se glisser dans un groupe en « dernière minute » : sans succès.

Brûlé, bombardé, emballé… magnifié

Berlin, ReichstagLe très beau Palais du Reichstag (Assemblée du peuple, pour ceux qui ne parlent pas la langue de Romy Schneider) est à l’image de Berlin : malmené par l’Histoire jusqu’à se changer en un lieu à la fois mémoriel et novateur. Construit au XIXe, brûlé en 1933 (l’événement qui a conduit les nazis au pouvoir), bombardé… C’est ici, sur un bâtiment en ruine, que les soviétiques hissent le drapeau rouge en 1945 (l’une des photos les plus célèbres de tous les temps). Ici, au pied d’un Mur en sursis, que David Bowie ou Michael Jackson se produisent en concert à la fin des années 80.

Emballé dans du tissu argenté par Cristo en 1995, le Reichstag a ressuscité grâce à la vison d’un certain Norman Foster : l’architecte anglais a reconstruit la coupole dans une version entièrement vitrée. Lumineux !
Reichstag, platz der Republik, métro Bundestag. Visite gratuite sur inscription (en présentant une pièce d’identité) tous les jours de 8 heures à minuit.

OÙ DORMIR À BERLIN ?
Quel quartier choisir ? Ce n’est pas toujours simple de choisir un point de chute dans une ville que l’on ne connaît pas. Notre choix c’est finalement porté sur le quartier de Friedrichshain. Situé dans l’ancien Berlin Est, ce secteur animé, vivant et parfaitement desservi par les transport en commun, nous a offert une autre image de la ville, avec sa vie de quartier agréable.
Notre bonne adresse : Junkers hotel. Les plus : le rapport qualité-prix ; le très bon wifi ; la situation géographique (proximité du métro Frankfurter Tor, des berges de la Spree et de l’East Side Gallery). Tarifs : 275 euros les 4 nuits dans une chambre double. Moins de 70 euros la nuit, en plein centre de Berlin !

L’ÎLE DES MUSÉES

Berlin, Berliner Dom

Pratique et unique : à Berlin, les musées classiques sont réunis en quelques centaines de mètres, sur l’île des Musées (Museumsinsel), entre la Spree et son canal. Se trouvent ici :

  • l’Ancien Musée (Altes Museum) et ses collections antiques grecques et romaines essentiellement.
  • le Nouveau Musée (Neues Museum) et ses pièces égyptiennes – notamment le fameux buste de Nefertiti – et préhistoriques.
  • l’Ancienne Galerie Nationale (Alte Nationalgalerie) consacrée à l’art européen du XIXe siécle.
  • le musée Bode (Bodemuseum) et ses sculptures.
  • et, surtout, le musée de Pergame (Pergamonmuseum), le plus visité de Berlin pour ses collections d’antiquités. C’est ici que sont visibles les trésors découverts (dérobés ?) par les archéologues allemands, à Babylone notamment.

Pas envie de vous enfermer ? Faites le détour tout de même juste pour la balade : inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco en 1999, l’île des musées (tout près de l’Alexanderplatz) invite à la flânerie, sans bruits de voitures, en plein cœur de Berlin, entre les cinq magnifiques bâtiment construits entre 1824 et 1930.
Et surtout, faites une petite pause devant la très belle cathédrale berlinoise : Berliner Dom. Plus grande église de la capitale, elle constitue le cœur de l’église protestante d’Allemagne.
L’île des musées, métros Hackerscher ou Friedrichstrasse. Entrée gratuite pour les moins de 18 ans, tarif normal 18 € (pour les cinq musées), réduit 9 €. Musées ouverts de 1à h à 18 h (20 h pour certains).

LA BERLIN WELCOME CARD : BON PLAN OU PAS ?
Comme avec toutes les cartes du genre, il faut bien calculer vos besoins avant de l’acheter. Est-elle vraiment rentable ? Ça dépend de vos projets ! Nous avons pris la Berlin Welcome Card pour 4 jours (34 euros par personne). Ce qui nous a convaincu, c’est qu’elle permet une utilisation illimitée des transports en commun, et à 2,70 euros le ticket de métro, ça va vite ! Autres petits avantages : elle offre des réductions pour certaines musées. Nous avons par exemple visité le Musée de la RDA et payé 7,35 euros au lieu de 9,80. Faites un calcul rapide en fonction de vos envies. Mais pour nous, le principal argument, c’est la gratuité des transports.
Où l’acheter ? Dès votre arrivée, au point touristique de l’aéroport !

LE MÉMORIAL DE L’HOLOCAUSTE

Berlin, Memorial de l'Holocauste

Ce lieu aussi, vous l’avez déjà vu en photo, forcément. Le Mémorial aux juifs assassinés d’Europe, dit Mémorial de l’Holocauste, se trouve dans le centre de Berlin, tout près de la Porte de Brandebourg. Il est constitué de précisément 2711 stèles inégales, posées sur un sol irrégulier pour se souvenir des victimes de la Shoah. Un immense labyrinthe à l’ambiance pesante, qui se parcourt librement, et sous lequel se trouve le centre d’information (Ort der information),  son exposition émouvante et la déchirante « salle des noms », qui, dans l’obscurité, brise l’anonymat des victimes.

Hommage émouvant, selfies affligeants

Berlin, Memorial de l'HolocausteIl a fallu pas moins de 17 ans de discussions, puis de travaux, pour que cet impressionnant hommage à tous les juifs d’Europe assassinés par les nazis, conçu par l’architecte américain Peter Eisenman, voit le jour. Et oui, vous les verrez aussi, il y a toujours des blaireaux, tout sourire, qui se prennent en selfie au milieu des stèles.
Mémorial de l’Holocauste. Gratuit, ouvert en permanence. Le centre d’information est ouvert tous les jours sauf le lundi de 10 h à 19 h et jusqu’à 20 h entre avril et septembre (gratuit mais, il peut y avoir de l’attente). Métro U55 station Porte de Brandebourg, trains S1, S2 et S25.

LE MUR DE BERLIN

Berlin, east gallery

Le Mur de Berlin. Même s’il a été quasi intégralement détruit, même s’il subsiste finalement peu de vestiges, il est là, tout le temps. Physiquement, en pierre et en fer, sur plusieurs centaines de mètres comme à l’East side Gallery. Ou à l’impressionnant mémorial de la Bernauer Strasse. Par petits morceaux, à la sortie du métro de la Postdamer platz, à Gartenstrasse. À check point Charlie. Son tracé historique est marqué au sol par une double rangée de pavés, sur 5,7 km.

Il est là tout le temps, dans l’imaginaire collectif, les esprits des habitants comme des touristes. Partir sur les traces du Mur : un incontournable passionnant d’une visite à Berlin.

LE MUSÉE DE LA RDA

Les musées, ça n’est pas trop votre truc ? Celui-là n’est pas comme les autres. Le musée de la RDA est à la fois très ludique et pédagogique. Juste en face de l’île des musées, le bâtiment (ouvert en 2006) offre une véritable plongée dans l’ambiance Good Bye Lenin, celle de l’Allemagne de l’Est. On s’y retrouve au volant d’une bonne vieille Traban, dans un appartement type d’une famille est-allemande, dans une salle de classe, en cellule, etc.

On s’y amuse vraiment, tout en apprenant beaucoup sur le quotidien des gens, du mauvais côté du mur. Un vrai coup de cœur, malgré le monde (500 000 visiteurs par an). Un bémol : tout est rédigé en allemand et en anglais ; pour les seuls francophones, ça peut être un peu frustrant. Comptez deux heures de visite.
Musée de la RDA. Karl-Liebknecht-Str. 1, ouvert de 10 h à 20 h (22 h le samedi soir), métro Hackerscher Markt. Entrée : 7 €, tarif réduit 4 €.

POTSDAMER PLATZ, NOUVEAU BERLIN

Berlin, Postdamer Platz

À quelque chose, malheur est bon paraît-il. Le mur de la honte abattu, il a libéré des dizaines d’hectares et des dizaines d’hectares (ceux du no man’s land) en plein centre-ville. Unique. Berlin est devenue, dans les années 90, un terrain de jeu extraordinaire pour les architectes du monde entier et l’ancienne zone fréquentée uniquement par les patrouilles (et les lapins) a vu fleurir les projets modernes et originaux (ou les initiatives décalées plus ou moins sauvages, on vous en parle plus loin).

Le nouveau Berlin

L’exemple le plus marquant, inévitable, c’est la Potsdamer Platz. Centre névralgique de Berlin avant la Seconde Guerre Mondiale, la plupart de ses bâtiments furent détruits par les bombardements. La construction du mur, en plein milieu, en 1961 (il en reste des vestiges), a fini de la changer en friche. Début des années 90 : les plans de Renzo Piano (le centre Pompidou à Paris, c’est lui) remportent le concours international de la première phase.

Berlin, Sony Center

Dans le quartier, ne ratez pas le très photogénique Sony Center, ensemble recouvert d’un toit de verre (qui s’anime de lumières à la nuit tombée) comme posé sur les bâtiments ultra-modernes qui l’entourent (nombreuses boutiques, trois cinés et le musée du cinéma). Un haut lieu touristique et de shopping qui, avec la Potsdamer Platz, incarne le nouveau Berlin.
Potsdamer Platz, métro du même nom.

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TIERGARTEN

Berlin, Tiergarten park

Envie de verdure ? Tout près de la Potsdamer Platz, Tiergarten est juste l’un des plus grands parcs urbains du monde. L’ancienne réserve de chasse, entre les quartiers de Mitte et Charlottenburg, est le poumon de Berlin. Il s’étend, grosso modo, sur trois kilomètres de long et un kilomètre de large (167 ha en tout ; ça reste tout de même moitié moins que Central park à New York). Idéal pour le jogging, Tiergarten abrite aussi des strandbars (les fameux « bars de plage » berlinois), des aires de pique-nique avec des barbecues, des concerts gratuits en plein air l’été, plusieurs petits lacs (promenades en barques possibles)…
Notre conseil : visiter Tiergarten à vélo, sinon vous y passerez la moitié de la journée. Attention, il paraît qu’il vaut mieux éviter le parc la nuit.

Si c’est votre truc, au sud ouest du parc, on trouve le jardin zoologique de Berlin (14 000 animaux), qui a donné son nom au lieu : Tiergarten, le jardin aux animaux. Il paraît qu’il est chouette.

LOUER UN VÉLO À BERLIN
Berlin, velo à Tempelhof parkLouer un vélo à Berlin : franchement, c’est le meilleur moyen de se déplacer dans la ville et d’accéder aux endroits un peu excentrés. On vous le recommande. La ville est assez étendue mais elle quasiment plate. Le trafic est raisonnable. Et surtout, le réseau de pistes cyclables est formidablement bien étoffé ; ce n’est pas pour rien que tant de Berlinois se déplacent quotidiennement à bicyclette (d’ailleurs, il faut y faire attention lorsqu’on est piéton, ça file à toute vitesse). Il est même possible de prendre les transports avec son vélo, en payant un supplément.
Il est très facile de louer une monture à Berlin. Beaucoup d’hôtels en proposent, des kiosques tabac-presse de carrefour aussi (on a fait ainsi). Ou des loueurs spécialisés. Le plus gros : Fat Tire Bike Rental, plus de 600 vélos disponibles, principale station à Alexanderplatz.
Combien ça coûte ?
Chez eux, le modèle d’entrée de gamme est à 14 € la journée.
Il existe une carte « Berlin bike map », gratuite dès l’aéroport, avec des suggestions intéressantes d’itinéraires à vélo pour ne rien rater des incontournables : l’un de 14 km, dans l’est de la capitale, l’autre de 12 km, dans le centre.


Berlin, colonne de la victoireLa colonne de la Victoire

Où s’offrir un point de vue en hauteur sur Berlin ? Au cœur de Tiergarten ! Sur la place en étoile (Grosser Stern) se dresse la colonne de la Victoire (Siegessäule), 67 mètres de haut. Initialement située face au Reichstag, elle a été déplacée ici en 1938 pour les délires d’Hitler. C’est l’alternative bon marché à la Tour de la télévision, celui qu’on a choisi. Une Berlinoise nous avait dit qu’avec ses 203 mètres d’altitude, la Fernsehturm (qui culmine à 368 m) était presque trop haute pour apprécier les monuments de la ville.

Et puis surtout, la colonne de la Victoire est beaucoup moins chère : 3 € par adulte, 2,50 € pour les enfants, contre 16,50 € et 9,50 € à la Tour de la télévision, où il peut y avoir pas mal d’attente. Nous, on s’est lancé direct à l’assaut des  Tout en haut, juste sous la statue dorée de l’ange, très belle vue sur le Reichstag et sa coupole de verre imaginée, la tour de la télévision et au bout de la strasse des 17. Juni , la porte de Brandebourg.
Colonne de la victoire, Grosser Stern, ouverte tous les jours de 9 h 30 à 18 h 30 (19 h le samedi et dimanche) ; horaires réduits de novembre à mars, de 10 h à 17 h (17 h 30, le week-end).  La ligne U9 du métro s’arrête à la station Hansaplatz, toute proche.

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ALEXANDER PLATZ

Berlin, Berliner Dom et Tour de la télévision

Elle est là, cette Tour de la télévision, totem de la capitale allemande, qu’on voit de partout en levant les yeux. Bâti en 1969 pour montrer la grandeur de la RDA, c’est l’édifice le plus haut du pays, un peu l’équivalent de notre Tour Eiffel.

L’Alexanderplatz, dans le quartier Mitte, c’est le cœur de Berlin. Elle était emblématique de l’Allemagne de l’est, et de l’urbanisme à la soviétique. « Alex » est au croisement de nombreux transports, métros, trains, tramways, bus, vous y passerez forcément. Mais vous ne devrez pas trop vous y attarder : la place, peuplée de grandes surfaces et de magasins à touristes, manque vraiment de charme. C’est ici que se trouve l’Hôtel de Ville, dans un bâtiment rouge (Rotes Rathaus) ; elle était celle de Berlin-est avant de remplir la fonction pour toute la ville.

Sur la place, aussi : un aquarium (sealife Berlin) et l’église Sainte-Mairie, l’une des plus vieilles de la ville.

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L’AVENUE KARL MARX

Restons à l’est. Dans le quartier étudiant de Friedrichshain, l’avenue Karl-Marx (Karl Marx Allee, KMA) mérite vraiment le coup d’œil. Voyage dans le temps assuré : ce boulevard est un modèle de l’architecture est-allemande (et soviétique). Ein, zwei, c’est ici qu’étaient organisés les défilés militaires. L’avenue, très géométrique, de 90 mètres de larges, court sur près de 2,3 km de l’Alexanderplatz à la Frankfurter Tor. C’est la plus longue du pays (là aussi, allez-y en vélo, hein).

Berlin, avenue Karl Marx

Des milliers et des milliers d’habitants logeaient dans les appartements type HLM « hyper modernes » – chauffages central et ascenseur – créés par le régime, ceux-là même qu’on visite au musée de la RDA.
L’avenue Karl-Marx est longée par la ligne 5 du métro, stations Alexanderplatz, Schillingstrasse, Strausberger Platz, Weberwiese et Frankfurter Tor. 

OÙ MANGER À BERLIN ?
Bon, on ne venait pas que pour eux, mais presque ! Mathieu est un inconditionnel des bretzels ; ça tombe bien, à Berlin, on en trouve à chaque coin de rue. Des vendeurs ambulants à vélo en propose aux endroits passants ou touristiques. On rentre de Berlin plus convaincus que jamais : fi des versions au fromage ou encore sucrées (sacrilège !), les originaux sont définitivement les meilleurs !

Autre incontournable de la street food berlinoise  : le currywurst. De la saucisse en rondelle avec de la sauce tomate, le tout saupoudré de curry. Verdict ? Bon mais pas inoubliable.
Où dîner ? On voulait se faire plaisir. C’est une Française installée à Berlin qui nous a recommandé cette adresse. Validée ! Le restaurant Alpenstueck, ouvert le soir seulement dans le quartier central de Mitte, propose des spécialités du sud de l’Allemagne et des Alpes et des plats de saison dans un cadre chaleureux. Un endroit qui a été repéré par les inspecteurs du Michelin… Réservation conseillée (possible de le faire en ligne avec Open Table). Boulangerie familiale juste en face du resto.
Alpenstueck, Gartenstrasse 9, tél. 030 217 516 46. Comptez de 35 à 50 € par personne pour un menu et un verre de vin.

LES BERGES DE LA SPREE

Berlin plage ! Bien avant Paris, la capitale allemande avait développé le concept. Elle compte une trentaine de sites, privés ou publics, du genre, le long de la Spree. La journée, c’est ambiance détenter. Le soir, ça devient beaucoup plus festif.

Nos bonnes adresses, côte-à-côte :
– Le Yaam, l’un des plus anciens, et plus emblématiques bar de plage de Berlin. Ambiance jamaïcaine. D’ailleurs, ce n’est pas qu’un bar mais aussi une salle de concert, des aires de jeux et de sport, un skatepark, des stands de cuisine africaine, caribéenne ou brésilienne… Dans Mitte, au bord du pont Schilling.
– Holzmarkt, un village communautaire et alternatif, créé par les anciens fondateurs du Bar 25 et du club Kater Holzig, célèbres lieux des nuits berlinoises quand rien n’était interdit. Bar de plage, bien sûr, mais aussi espaces détentes, habitations, commerces, ateliers d’artistes, etc. Le tout, avec une vocation militante et un soutien populaire pour lutter contre l’urbanisation délirante des berges de la Spree. L’endroit parfait pour prendre le pouls de Berlin.

-> UNE VISITE INSOLITE DE BERLIN ?

Elodie, créatrice du blog Good Morning Berlin, vit depuis huit ans dans la capitale allemande et propose des visites à thème en français. Elle nous a invité à une visite privée du Berlin secret et insolite et des lieux alternatifs qui ont poussé dans l’ancien no man’s land. Bars de plage, usine abandonnée, street art : une balade passionnante ponctuée d’anecdotes dans les quartiers de Friedrichshain, Kreuzberg et Mitte.

Berlin, Prinzessinnengarten, jardin alternatifC’est grâce à elle, à ses explications, qu’on a mieux compris pourquoi Berlin est une ville aussi « décalée ». D’abord à cause de son Histoire, on y revient. Ravagée pendant le second conflit mondial, elle s’est ensuite dépeuplée pendant la Guerre Froide : pas gai de vivre entre les murs…

L’Ouest a multiplié les initiatives – et les subventions – pour tenter d’y attirer du monde: sont venus ceux qui avaient le moins de moyens, beaucoup d’artistes de tous genres, ou notamment la population turque. Ont suivi des décennies sans aucune règle, des immeubles vides et des hectares de terrain qui ne demandaient qu’à être utilisés de manière « sauvage »… Les projets alternatifs y ont donc fleuri, certains sont toujours en vie comme Tipiland, Prinzessinnengarten, Holzmarkt ou le Yaam, entre autres. Il reste encore beaucoup de bâtiments abandonnés, tous répertoriés sur le site abandonedberlin.com. Etre guidé, ça aide à mieux comprendre et appréhender tout ça.
La visite Berlin insolite est en français.  Durée : 2,5 heures. A partir de 25 euros.

STREET ART À BERLIN

Berlin, Haus schwarzenberg

Berlin est une ville d’artistes, elle a cette réputation. C’est assurément la capitale européenne du street art, ce que Valparaiso est à l’Amérique latine. Après la chute du Mur, la profusion de bâtiments abandonnés (et l’absence de règles), c’était du pain béni pour les peintres et les graffeurs de tous poils. Où voir de l’art urbain? Partout, ou presque ! Il y a l’East Side Gallery, donc. Mais aussi de très nombreuses fresques, certaines signées par les plus grands noms du street art, dans les quartiers de Freidrichshain, Kreuzberg, mais aussi Schoeneberg, Prenzlauerberg…

Les œuvres, plus ou moins heureuses, se comptent par milliers, des visites thématiques sont organisées tous les jours. De gentils internautes ont conçu deux cartes pour avec les itinéraires pour ne pas louper les spots les plus importants, comme celle-ci, plutôt complète.

Ne ratez pas, la vaste arrière-cour décorée de la maison Schwarzenberg (près d’Hackescher Markt, notre photo ci-dessus) où se trouve aussi le musée dédiée à Anne Frank ainsi que le Raw Tempel, haut lieu de l’art libre urbain. Cette friche industrielle, située dans le quartier de Friedrichshain compte sur presque tous les murs et recoins un graff, un tag ou une pièce de street art. On trouve également sur le site un grand nombre de lieux de loisirs comme un skate park couvert, mais aussi des studios et espaces de création pour artistes de tous genres, évènements culturels… Ambiance vite punk, à la tombée de la nuit. Un lieu alternatif, un vrai !

LE PARC TEMPELHOF

Une dernière escapade avant de partir. En vrai Berlinois, sur nos deux roues, on est parti à l’assaut du parc Tempelhof et de ses deux pistes d’atterrissage ! A sa fermeture, l’ancien aéroport du centre-ville, site légendaire de l’aviation, est tout simplement resté en l’état et s’est transformé en vaste terrain de jeux pour les familles, les sportifs et les curieux. L’idée est juste folle. Et géniale. Il n’y à qu’à Berlin qu’on peut voir ça.

Berlin, Tempelhof, ancien aéroport


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Categories: Allemagne, City trip

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