Bolivie

Visiter Sucre : à cause du marché, une étape un peu amère

BOLIVIE – Comme à bien d’autres voyageurs, le marché de Sucre nous a été fatal. Nos conseils pour visiter la ville… et éviter le docteur.

Bolivie, marché de Tarabuco

De notre voyage en Bolivie, de tout notre tour du monde même, la visite de Sucre restera un souvenir particulier. Pas forcément le meilleur.

Sur ce blog, on se fait le devoir d’être honnêtes avec vous. Dans tous nos voyages, en plus de nos conseils, on vous raconte nos petites aventures, qui, il faut le reconnaître, se déroulent plutôt bien dans l’ensemble. Sucre (dîtes Soucré) a marqué un petit tournant dans notre tour du monde (notre dossier : Faire le tour du monde) de ce point de vue là. Un incident de parcours qui nous a obligé à séjourner plus longtemps que prévu dans la ville. Sans pour autant pouvoir en profiter.

Le marché de Sucre : séduisant…

De quoi s’agit-il ? C’est simple. Ça fait plus d’une semaine maintenant qu’on est en Bolivie. Et on vous l’a déjà dit, côté finesse gastronomique, le pays a du pain sur la planche. Les plats sont rarement variés, fades et peu préparés. On a été habitué à mieux jusqu’ici (à part peut être en Mongolie !).

Alors quand l’opportunité se présente de pouvoir se cuisiner quelques produits frais, on saute sur l’occasion. Bruno, qui travaille à l’auberge de jeunesse où on a posé nos sacs (adresse très sympathique par ailleurs : 7 Patas Hostel, calle Loa 515 ; 125 bolivianos, 17 euros la nuit en chambre double), Ash et Francesca, le couple d’anglais rencontrés sur l‘Isla del sol quelques jours plus tôt, nous ont tous chaleureusement recommandé le marché local. Et nous, on adore les marchés locaux !

Bolivie, Sucre, mercado centralLe marché de Sucre est joliment coloré et une cour intérieure apporte une luminosité agréable. Le premier jour, on se contente d’un gros sandwich des soeurs de 7 de Lunares (au rez de chaussée du marché) jamón ou chorizo, et d’un jus de fruit frais (essayez celui à la chirimoya). Un régal. On vous recommande le tout !

Deuxième jour, fort de notre expérience de la veille, on revient chauds patates. Aujourd’hui, on achète les produits pour cuisiner nous-même. Tomates et avocats pour la salade, fromage frais et pain. Miam. Ça s’annonce bien…

… jusqu’à déchanter, finalement

Six heures plus tard. Le mal est fait. Les tomates n’étaient sans doute pas aussi bonnes que prévu. Grosse erreur : on les a mangé crues. Ce qui ne pardonnera pas. Elodie passe plus de 24 heures clouée au lit, avec de très vives douleurs. Obligés d’appeler un docteur.

Bruno nous raconte que toutes les semaines, cinq ou six personnes sont victimes d’une infection alimentaire rien qu’ici, dans son auberge de Sucre. La voisine de chambre partira carrément aux urgences après une longue nuit de souffrance. Heureusement, Mathieu s’en tire mieux.

Régime riz blanc, coca et antibiotiques. Le docteur met nos estomacs au « repos » pendant 10 jours. Que du cuit, que du sûr. Bon, depuis des mois et des mois qu’on mange un peu tout et n’importe quoi, souvent dans les bouibouis de rue ou les adresses les moins chères, il fallait bien que ça finisse par arriver…

Pourquoi raconter cette mésaventure ? Pour, au passage, vous donner les coordonnées d’un bon médecin à Sucre, Bolivie : le docteur Gregory Marcelo Molina C. (Medecina familiar, tél. 72885012) parle anglais. Et il est visiblement habitué à traiter ce type de maux. Bonne nouvelle : tous nos frais (deux consultations et les médicaments en pharmacie) ont été remboursés par notre assurance (notre article : Faut-il prendre une assurance de voyage ?)

Mais surtout pour rappeler que même après une longue période de voyage et bien des mises à l’épreuve gastriques, personne n’est pas à l’abri d’une mauvaise bactérie. Surtout ici en Bolivie. Vous voulez une piqûre de rappel ?

Comment éviter de tomber malade en voyage ?

On récapitule pour vous :

  • on ne consomme pas d’eau du robinet
  • on cuit TOUS les légumes
  • on pèle tous les fruits
  • on se lave les mains avant de manger
  • et… on évite les tomates du marché de Sucre

Bolivie, Sucre

Trois jours plus tard on quitte Sucre, encore un poil affaiblis. Allez, on garde quand même un joli souvenir de ce qu’on a pu découvrir dans cette ville, classée au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1991.

Sucre est l’antithèse de La Paz, les deux capitales sont d’ailleurs opposées politiquement. Ici, les femmes sont habillées à l’européenne, elles portent rarement des costumes traditionnels. L’ambiance est de manière générale très occidentale, rien à voir avec La Paz, capitale des Andes.

À voir, à faire à Sucre

Ce qu’on a pu visiter avant l’attaque des tomates maudites, et qu’il ne faut pas manquer à Sucre :

  • La Plaza de Mayo. On y passe forcément. Cœur du centre historique, ce joli square entouré de palmiers est en permanence animé. C’est le point de départ idéal pour une visite de Sucre. Mais aussi pour une pause sur un banc à l’ombre d’un arbre, à contempler la vie locale.
  • Le couvent et l’église de la Recoleta. On n’a visité ni l’un ni l’autre mais on a grimpé sur la placette du même nom pour profiter de la vue sur Sucre, en contrebas. Prenez le temps en fin d’après midi de regarder les gamins qui s’amusent à la sortie de l’école.
  • La Casa de la Libertad (tarif : 15 bolivianos, 2 euros) sur le pourtour de la Plaza de Mayo. C’est là que la Bolivie est née : en 1825, dans la chapelle de la maison. L’assemblée dont Simón Bolivar y a proclamé l’indépendance du pays. La déclaration d’indépendance y est d’ailleurs exposée. Autre salle intéressante : celle des portraits de tous les présidents de la République bolivienne (il y en a beaucoup) dont bien sûr celui du dernier, Evo Morales.
  • Le mercado central. Au moins pour un jus de fruit et pour réveiller vos sens. La vue, l’odorat, l’ouïe, il faut tous les utiliser pour apprécier un marché en Amérique du sud.
  • Le Cemetario. L’idée de visiter un cimetière est toujours curieuse, mais après tout, on le fait bien à Paris, au Père Lachaise. Celui de Sucre est paisible, ombragé. Plusieurs grands mausolée de présidents ou de familles de notables sont à voir. Mais le plus curieux pour nous, ça reste la disposition de bien des tombes : dans des murs à étages !

Le marché de Tarabuco

Et si vous êtes à Sucre durant un week-end, le grand marché du dimanche de Tarabuco à 1h30 de route mérite vraiment un coup d’oeil. Pas tellement pour les souvenirs ou autres bric-à-brac en vente sur les étals, mais pour l’ambiance et les costumes traditionnels des différentes ethnies présentes.
Pratique : pour vous y rendre, la méthode facile, c’est de demander à votre auberge, elle vend sans doute des tickets de bus (tarif : 40 bolivianos, 5,40 euros). Les bus partent en matinée depuis la Plaza de Mayo. Il existe également des « micros » qui décollent dès qu’ils sont pleins depuis le marché de Sucre Une dizaine de bolivianos seulement..

Après cette pause un peu plus longue que prévu à Sucre (qui nous a amené à zapper Potosi et ses mines), on reprend le bus en direction du Salar d’Uyuni. Et là, comme par magie, ces petits soucis vont très vite s’envoler…

Categories: Bolivie

4 replies »

  1. On a jamais eu de problème en mangeant sur le marché de Sucre, même en consommant les produits crus. Au contraire, les produits ne sont pas fades mais variés et savoureux dans les cantines.
    Pour aller à Tarabuco nous avons payé 10 bolivianos, et non pas 40 comme dans votre « pratique ».
    Amicalement.

    • Nous n’avons pas mangé dans une petite cantine mais acheté nos légumes à une petite dame. Peut être nous avons été malchanceux mais visiblement, dans notre auberge, les cas de problèmes gastriques au retour du marché étaient fréquents. Et pourtant, nous mangions n’importe où depuis des mois (notre estomac n’était pas fragile).
      Pour Tarabuco, nous avons emprunté un bus à destination des touristes plus que pour les locaux, ça ne m’étonne pas que vous ayez trouvé moins cher. C’est bon à savoir !
      Merci beaucoup pour vos retours, plus positifs que les nôtres 🙂

  2. Oh c’est vraiment pas de chance. On a aussi cuisiner à Sucre pour profiter du marché mais apparemment on a eu de la chance! Bon rétablissement! 🙂

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.