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Visiter Singapour en quelques jours : bons plans et incontournables

SINGAPOUR – On a eu la chance de visiter Singapour avec des locaux, qui nous ont guidé et offert leurs bons plans, en plus des incontournables. Notre guide pratique.

Visiter Singapour, est-ce que ça vaut vraiment le coup ? Les voyageurs ont souvent l’occasion d’y faire escale, entre deux vols. Mais faut-il sortir de l’aéroport (parmi les mieux équipés du monde) pour s’aventurer vers le centre-ville ? Pour nous, c’est oui ! Mieux même : Singapour mérite un séjour de quelques jours. On va tenter de vous le démontrer, avec ce petit guide.

Lors de notre voyage autour du monde, on a eu la chance d’y passer une semaine, dense et passionnante. En fait, on a adoré ! Peut-être parce que pour bien apprécier sa visite de Singapour, il faut y arriver armé de quelques bons plans

Pour Singapour, suivez le guide !

On a la chance de découvrir la Cité-État dans des conditions exceptionnelles. D’abord parce que, durant notre séjour, la République de Singapour célèbre en grande pompe son 50e anniversaire (lire l’encadré ci-dessous). Mais surtout, parce qu’on peut compter sur le meilleur des « guides » possibles, rien que pour nous, en la personne de notre ami, Frederick.

Un jeune Singapourien rencontré sur les rives du Baïkal, en Sibérie (lire l’article Le lac Baïkal, beauté froide et envoûtante). On avait passé trois jours avec lui et son pote Niall : ce sont eux qui nous avaient alors soufflé l’idée de venir chez eux, à Singapour, autour du 9 août, date d’une Fête nationale qui revêt cette année-là une importance particulière en raison du cinquantenaire. Ce qu’on a fait, donc.

Transportés de l’aéroport au centre-ville

Adorable, Fred vient nous cueillir à l’aéroport, à notre descente d’avion, avec la voiture familiale (sinon, il existe des navettes officielles). Il est 14 heures, il nous a attendu pour manger et nous invite dans un petit restaurant bien typique sur le chemin du centre-ville, avant de nous emmener à notre hostel dans Little India (lire l’encadré ci-dessous).

OÙ DORMIR A SINGAPOUR ? L’OPTION LITTLE INDIA
Le Prince of wales (Pow, pour les intimes) s’auto-désigne comme un backpacker pub au cœur de Little India. Une bonne adresse. Au rez-de-chaussée, c’est vrai, il y a un pub (5 dollars singapouriens la bière, soit 3,15 euros, avec la réduc’ pour ceux qui y logent). Très sympa, avec une terrasse agréable et fréquentée le soir, sur laquelle plusieurs concerts sont programmés chaque semaine. Du coup, n’espérez pas trop dormir de bonne heure…
À l’étage, une grande pièce avec trois boxes de huit lits. Assez propre, mais parfois bruyant. Clim ET ventilo (du coup, éviter les lits du haut, c’est éviter la grippe), wifi OK. Douches communes au rez-de-chaussée. Les toilettes sont aussi celles du pub.
Adresse : 101 Dunlop street. Tarif : 26,60 euros par lit (sur booking.com). 

Il en sera ainsi tous les jours : Fred vient nous chercher pour nous faire découvrir Singapour, sa ville, qu’il adore et qu’il connaît sur le bout des doigts. Hors des sentiers battus, il nous accompagne dans les petits quartiers vivants, les boutiques méconnues, à la rencontre du vrai Singapour et de sa population, aussi variée qu’accueillante. Surtout, chaque repas est une découverte, dans les petites adresses que ne fréquentent pas les touristes.

VISITER SINGAPOUR : NOS BONS PLANS GRATUITS !

MARINA BAY

Que voir à Marina Bay ? La skyline, d’abord. Ces gratte-ciels alignés les uns à côté des autres. C’est l’image la plus connue de Singapour, celle qu’on se faisait de cette ville avant de venir. Ici, il y a aussi le Marina Bay Sands, l’un des hôtels (2500 chambres, 300 euros la nuit pour les moins chères) les plus connus de la planète : vous savez, ces trois tours de verre surmontées d’une géante terrasse en forme de bateau. Mais si, vous savez. Il y a une piscine à débordement de près de 150 mètres de long tout au sommet.

Ici, il y a aussi la Singapore flyer, qui était la plus haute grande roue du monde (165 mètres) jusqu’à récemment.
À Marina Bay, il y a le Merlion, sculpture-fontaine mi-sirène mi-lion, emblème de la cité. Ici, il y aussi des centres commerciaux géantissimes les uns à la suite des autres, les enseignes de luxe, le musée des arts et des sciences (superbe bâtiment en forme de fleur). Tout ça, c’est beau. Ça en met plein la vue, c’est certain. A voir absolument, de nuit de préférence. Mais sans y retourner chaque jour, comme le font beaucoup de visiteurs : non, Singapour, ça ne se résume pas à Marina Bay, loin de là !
Station de métro Marina Bay (pour le métro, le tarif varie selon la longueur du parcours, on a payé au minimum 1,80 dollars, soit 0,63 euro).

GARDENS BY THE BAY

Gardens by the Bay, c’est un jardiiiin extraordinaire. Magique. Derrière le Marina Bay Sands, 18 « super-arbres » de 25 à 50 mètres de haut qui se mettent à vivre en musique, le soir, lors de spectacles sons et lumières chaque soir valent vraiment le déplacement. À la fois futuriste et romantique. Franchement, ne loupez pas ça (renseignez-vous sur les horaires, qui peuvent changer). Le Gardens by the bay, au total, s’étale sur plus de 100 hectares. Toutes les plantes n’y sont pas artificielles, au contraire : il constitue un réservoir de biodiversité, avec près de 200 000 espèces des six continents.
Gratuit (sauf l’entrée dans les serres). Sortir à la station de métro Marina Bay.


BOTANIC GARDEN

Botanic Garden, c’est le premier site du pays classé, depuis quelques mois, au patrimoine mondial par l’Unesco. Le jardin botanique de Singapour s’étend sur plus de 60 hectares, en plein centre-ville. Et il est gratuit et ouvert tous les jours de l’année, de 5 heures à minuit ! L’agréable balade, entre les innombrables espèces classées par thématiques, prend une bonne paire d’heure. N’oubliez pas crème solaire et casquette, il peut faire très chaud.
Gratuit (sauf la partie Jardin des orchidées, payante pour les étrangers). Métro Orchard.

GILLMAN BARRACKS

Non, Singapour n’est pas franchement réputée pour sa vie artistique, quel que soit le domaine. Avec Gillman barracks, le gouvernement a habilement converti les baraques d’un ancien camp militaire britannique en 11 petites galeries d’art contemporain, éparpillées dans la végétation. Un lieu à très fort potentiel. Lors de notre passage, l’endroit est quasi désert. « C’est tout le temps comme ça », se désole Fred.
Gratuit. Pour y aller, prendre le MRT (métro) jusqu’à la station Labrador Park, puis dix minutes à pied (sortie A et suivre Alexandra road).

HENDERSON WAVES

C’est un pont piéton à l’architecture ambitieuse. En bois et en acier, le Henderson waves ondule sur près de 300 mètres pour relier deux collines du sud-ouest de la ville. En offrant une vue dégagée à des kilomètres à la ronde (que c’est vert, Singapour), il constitue le temps fort d’une chouette promenade d’une heure.
Gratuit. Prendre le métro jusqu’à la station Harbourfront, sortie B, et marcher 100 m.


LITTLE INDIA

Fermez les yeux, vous êtes en Inde. Ou presque. À Little India, il y a les couleurs, les odeurs, il y a l’ambiance, les moustaches, mais sans la pauvreté ni la saleté. Little India, le quartier le plus pittoresque du pays, c’est une sorte d’Inde light. Pour les amoureux de l’Inde, c’est un véritable bonheur de se balader ici. Et pour les autres aussi d’ailleurs.
Tout proche, le grand magasin Mustafa une version low cost du Harrod’s londonien, ouvert 24 heures sur 24. On y trouve tout. Littéralement. Ça vaut le coup d’œil.
Incontournable quartier de Singapour, vous le trouverez sur toutes les cartes ! Sinon, il y a une station de métro à son nom.

MACRITCHIE RESERVOIR PARK

Dans l’après-midi, on s’envole pour Sydney. Pour notre dernière matinée à Singapour, Frederick nous guide dans le MacRitchie reservoir park, un lac artificiel autour duquel il a l’habitude, comme nombre de locaux, de venir courir. On y retrouve Camille, Française étudiante ici, qui s’était retrouvée dans le même bateau que nous en croisière dans la baie d’Halong. Tous les quatre, on a marché – et discuté – le long de la boucle, une piste d’une dizaine de kilomètres.  Très agréable.
Depuis Little India, prendre le bus 980.

Comprendre Singapour : climat, budget, sécurité, etc.

Découvrir un pays avec un local, ça change tout. Ensemble, on parle de tout, sans tabou, pour essayer de comprendre cet État qui ne ressemble à aucun autre. Une nation qui cumule les records et les particularités. Notre guide pratique pour comprendre la ville. Singapour c’est :

Interdit de mâcher du chewing-gum

Cela a un coût : une politique ultra-sécuritaire qui interdit « à peu près tout ce qui est amusant » (c’est ce qui est souvent dit au sujet de Singapour), jusqu’à l’usage du… chewing-gum. Cracher par terre ? C’est 1 000 dollars. Jeter son mégot ? Même tarif. Et les policiers en civil, ils sont nombreux paraît-il, veillent. « That’s why Singapore is a FINE city« , nous dit Fred en rigolant, reprenant un jeu de mot célèbre ici. FINE voulant dire à la fois « super » et « amende ». Beaucoup moins drôle : censure et peine de mort y ont encore droit de cité. L’homosexualité est un crime. Et le pouvoir politique est confisqué par une même famille depuis l’indépendance.

BON ANNIVERSAIRE SINGAPOUR ! 

Durant notre séjour, Singapour fête le 50e anniversaire de sa déclaration d’indépendance. Quelques mois seulement après la disparition de son fondateur Lee Kuan Yew, véritable père de la nation. Drapeaux aux fenêtres, décorations dans les rues : toute la ville est en rouge et blanc et le logo SG50 s’affiche partout. Concerts. C’est en raison de l’un d’eux que nous avons simplement croisé Niall, notre autre pote singapourien rencontré en Sibérie : il est l’un des meilleurs pianistes du pays et jouait aux côté du Chinois Lang Lang, dans un stade, en présence du président de la République. Rien que ça. Entre les répétitions et le show, il s’est tout de même libéré pour nous accompagner dans nos dégustations de roquefort (notre vidéo). Concerts, donc, défilé militaire, parade aérienne, feu d’artifice : la nation entière est en fête. L’occasion de mesurer que le sentiment patriotique, ici, est très fort. 
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