INDE – Carnets de voyage de deux filles parties pour cinq mois d’aventures dans ce pays bouleversant. Épisode 8 : top 5 des moments que vous ne pourrez vivre que là-bas.
1 – UN SAFARI DANS LA JUNGLE, À LA CORBETT TIGER RESERVE –
Combien sont revenus d’Inde sans avoir aperçu le plus discret des moustachus du pays ? Combien ont rêvé de l’approcher à l’état sauvage, sans jamais y parvenir ? Nous ne faisons désormais plus partie de ces déçus. Nous, le tigre, on l’a vu.
Voici la recette pour être sûr de ne pas manquer le félin.
1) Choisir la bonne réserve. Oui, parce qu’en Inde, il y a 43 réserves au total qui protègent le tigre et les animaux qui vivent autour de lui (le fameux Project Tiger d’Indira Gandhi). Comment choisir ? Difficile à dire. Un peu au hasard, pour être honnêtes. Après être restées à l’entrée des parcs du Kerala (pour cause de « saison des feux »), on décide d’attendre le Nord. Et justement, dans l’Uttarakhand, il y a celle dédiée au grand Jim Corbett, chasseur/photographe de tigres. La Corbett Tiger Reserve, premier parc national du pays (créé en 1936) ; dans cette « jungle » de l’Uttarakhand (nous, on parlerait plutôt de forêt), 168 tigres se partagent 1318 km2.
2) Tomber sur un chauffeur/guide prêt à tout. Ils sont nombreux à attendre les futurs explorateurs au centre des visiteurs de Ramnagar. Si vous tombez sur Imran, vous êtes entre de bonnes mains. 15 ans de bons et loyaux services au volant de sa Gypsy. Un brin compétiteur, il s’approche au plus près des animaux, au risque de se faire charger par un éléphant. Si avec ça vous ne faites pas de belles photos…
3) Patienter avec les biches et autres créatures sauvages. Forcément, on ne croise pas un félin dès les premiers mètres dans la réserve. Pas fou le tigre. Il vit paisiblement au cœur de la zone, près de Dikhala. Alors en attendant, on apprécie le reste de la faune locale : des biches (ou daims) par dizaines, des oiseaux paradis, des aigles, des crocodiles immobiles… Dès qu’un buisson bouge, on s’attend à voir surgir le fauve… Raté, c’est un coq sauvage. Et oui, il y en a aussi.
4) Assister au bain des éléphants et se rendre compte qu’il n’y a pas que le tigre dans la vie. Beaucoup plus intéressant que le coq et assurément plus exotique : la patrouille des éléphants. Ça mange de l’herbe, ça souffle avec sa trompe, ça se roule dans la boue… Plus d’une vingtaine de pachydermes réunis au même endroit pour le plus grand plaisir des yeux et des objectifs.
5) S’installer, prêts à dégainer, sur la route de passage du tigre. Le soleil faiblit, les éléphants s’en vont vers d’autres plaines. C’est l’heure tant attendue. Imran connaît l’emploi du temps du tigre par cœur. Comme tous les soirs, il devrait traverser le chemin où il poste la voiture d’une minute à l’autre pour rejoindre la rivière. Pas de puce électronique sur l’animal, non, juste des années d’observation. Le tigre a ses habitudes. Il ne reste plus qu’à attendre.
6) Faire dégager le gros touriste indien qui débarque irrespectueusement devant la Jeep. Le faire s’excuser pour son comportement. Non mais. Nous sommes donc confortablement installées dans la voiture, notre guide préféré est aux aguets. Et là, qui c’est qui débarque sans prévenir ? Le touriste indien, qui n’a que faire des autres et se gare sans se poser de questions en plein dans notre champ de vision. Imran lui demande poliment de se déplacer. Regard méprisant de l’Indien. Impossible qu’un touriste si irrespectueux nous gâche LA rencontre avec le félin. Une interpellation par une femme blanche devant des voitures entières d’indiens, il n’en faut pas plus pour embarrasser notre importun. Et la réactivité de notre chauffeur nous permet de nous repositionner devant tout le monde. A nous trois, tigrou. (Pour l’anecdote, le touriste indien viendra s’excuser plus tard dans la soirée pour son comportement… nous confiant qu’il n’a finalement pas vu le tigre !)
7) Voir la bête ! Deux fois ! Il est là, devant nous, à plusieurs mètres. L’air de rien, il traverse le chemin de terre. C’est l’euphorie. Pourtant personne n’ose respirer (de peur de l’effrayer). Il disparaît derrière les buissons. Imran ne lâche rien et tente de se rapprocher le plus possible. Il est encore là derrière l’arbre à contempler le manège. Immobile, le tigre se sent observé mais ne fuit pas. Il va continuer son chemin, aller à la rivière et repasser devant nous impassible. Puis disparaître, solitaire, vers les profondeurs de la jungle.
8) Bien dormir dans le dortoir vide pour touristes, parce qu’on a vu un tigre. La nuit tombe déjà. Pas un seul blanc dans le camp de Dikhala. Nous avons donc le dortoir pour nous seules (indiens et étrangers ont chacun leur dortoir). Un bon repas et au lit, après avoir verrouillé la porte pour éviter l’entrée intrusive des singes cambrioleurs.
9) S’offrir une dernière virée. Réveil 6 h. Les animaux n’attendent pas. On repart pour les dernières heures dans la réserve parfaitement propre (il faut quand même le préciser, ici pas un seul déchet qui traîne, ce n’est pas le cas partout). Les éléphants sont toujours là. Les biches aussi. On en prend une dernière fois plein la vue. Le tigre ne se montrera pas aujourd’hui. On ne lui en veut pas. On fait déjà partie des chanceuses qui ont pu l’approcher.
10) Rentrer à Ramnagar, heureuses de pouvoir dire : « Nous, on l’a vu ». L’aventure touche à sa fin, on rentre en ville, en regardant une dernière fois ces magnifiques paysages. Dans un mois, la réserve fermera jusqu’à octobre prochain. Pendant la mousson, le cœur du parc n’est pas accessible. Heureux les animaux qui vont pouvoir en profiter.
PRATIQUE
Le principal centre d’accueil de la Corbett Tiger Reserve se trouve en bordure de la route principale à Ramnagar, pratiquement en face la gare routière. C’est ici que vous achetez les permis et que vous pouvez organiser votre safari en 4×4 (plusieurs guides attendent des visiteurs sur place). Il ne vous reste plus qu’à négocier.
2 – UN TREK DE 4 JOURS SUR LES CONTREFORTS DE L’HIMALAYA –
Fiche technique Singalila Ridge
Jour 1 : 12 km, Maney Bhanjang (2134 m) – Tumbling (2970 m) ; 836 mètres de dénivelé
Jour 2 : 18 km, Tumbling (2970 m) – Sandakphu (3636 m) ; 666 mètres de dénivelé
Jour 3 : 8 km, Sandakphu (3636 m) – Gurdum (2100 m) ; 1536 mètres de dénivelé
Jour 4 : 10 km, Gurdum (2100 m) – Rimbik (2286 m) ; 186 mètres de dénivelé
Sac de couchage ? Ok. Chaussures de rando ? Ok. Bouteilles d’eau ? Ok. C’est parti pour quatre jours intenses de trek – le « Singalila Ridge » – sur les hauteurs himalayennes, le long de la frontière indo-népalaise. Parties en conquérantes de Darjeeling, nous arrivons à Maney Bhanjang, 2134 m (après une heure trente de voiture). Point de départ de l’aventure. Forcément avec un peu d’appréhension, mais convaincues qu’on peut le faire facilement. Nous étions même prêtes à accomplir le trek en trois jours si le responsable de l’agence de trekking ne nous avait pas raisonnées et menacées la santé de nos genoux. C’est pour dire.
Débordantes de motivation nous attaquons, derrière notre guide népalais Geedji, la montée des premières pentes. Un long chemin en pente, agrémenté de hautes marches. Cinq minutes plus tard, le souffle coupé et les jambes lourdes, nous hésitons à déclarer forfait. Le guide, lui, crapahute gaiement devant nous !
Gros moment de doute. Première pause après un kilomètre. Il en reste onze. Pas bavard mais sympathique, le guide nous certifie que certaines personnes, notamment des Indiens, arrivent en haut des escaliers en pleurant de douleur. Nous voilà (un peu) réconfortées dans notre amour propre.
Allez, on repart. Deux nouveaux kilomètres de pentes raides : on évite les escaliers, on continue sur du goudron. Souffrance. On aspire, on souffle. Un pas devant l’autre, un pas devant l’autre, le mental fait la différence. On tient bon. Et au bout du chemin, la récompense : un monastère bouddhiste, drapeaux de prière au vent, s’offre à nous. Geedji nous propose une pause thé. La première d’une longue série. Un grand mug de thé noir pour la réhydratation et beaucoup de sucre pour l’énergie.
« Après avoir vu ça, on peut mourir tranquille »
Requinquées, nous filons le long des chemins de terre, sur la crête de nos premières montagnes. De chaque côté, les vallées sont parsemées de petits villages. La marche se fait plus naturellement, la pente est plus douce. On sautillerait presque. Le plus dur est derrière nous (déjà 7 km). 3070 m d’altitude. Il est l’heure de reprendre des forces. Et un thé.
Plus que cinq kilomètres à parcourir. Le paysage est vaste. De magnifiques rhododendrons fleurissent un peu partout. Dieu que la montagne est belle ! Nous ne regrettons pas ces diaboliques premiers kilomètres. Nous sommes en plein milieu d’après-midi et la brume tombe déjà. À ne plus y voir à 10 m. L’humidité se fait sentir mais notre gîte n’est plus très loin. Et nous savons qu’un bon thé nous attend ! Tumbling, 2970 m. Une famille népalaise nous accueille et s’affaire à nous préparer un gros repas. Il est 20h30. Notre première nuit au Népal.
JOUR 2 – 5h30. On frappe à la porte. Le soleil se lève, la brume a disparu et les sommets enneigés se dressent face à nous. Magique, le troisième toit du monde, le Kangchenjunga est là, à 8 586 m d’altitude. « Après avoir vu ça, on peut mourir tranquille », nous avait dit un vieil Indien de Kochi. Ces images en tête et la promesse d’apercevoir l’Everest le lendemain matin, nous repartons pour 18 km. Le parcours n’est pas aussi difficile que la veille. Sauf les trois derniers kilomètres brumeux et pentus qui nous obligent à multiplier les pauses. Les 3636 m de Sandakphu sont atteints. Et il fait froid, très froid. Impossible de se réchauffer. Nous empilons les couvertures pour dormir.
JOUR 3 – 5h00. C’est le grand jour. Le ciel est clair : la chance est de notre côté. L’horizon dessine les plus hauts sommets de l’Himalaya. Et tout au fond, sur la gauche : l’Everest. Le grand Everest. Un panorama grandiose qui se précise sous les rayons du soleil levant. Mission accomplie : une centaine de clichés en poche. Et déjà, il est l’heure de redescendre. 8 km sur plus de 1500 m de dénivelé, que nous nous acharnons à dégringoler à toute allure. Erreur. Grosse erreur. Ces 8 kilomètres laisseront nos genoux, cuisses et mollets en souffrance pendant plusieurs jours. De 3636 m d’altitude, nous passons à 2100 m (Gurdum).
JOUR 4 – Dernière journée de trek dans l’Himalaya. 10 km nous séparent de Rimbik (2286 m), ligne d’arrivée. L’étape facile sur le papier s’avère plus difficile que prévue. Et pour cause, il faut avancer malgré les multiples courbatures. Ouille.
Mais on l’a fait. On a trekké pendant 4 jours, sur 48 km, grimpant jusqu’à 3636 m, tout en buvant 15 thés différents, chacune. Mais dieu, que la montagne est belle.
PRATIQUE
Il serait obligatoire d’être accompagné par un guide à l’intérieur du Singalila National Park. Pour trouver votre guide, faites le tour des agences de voyages de Darjeeling. Elles vous loueront aussi le matériel qu’il vous manque.
3 – RENCONTRER LES ETHNIES DU BASTAR –
Un monde préservé de la modernité ? C’est encore possible. Quelque part dans l’Etat du Chhattisgarh, dans une petite région appelée le Bastar, la plus boisée de l’Inde, huit ethnies différentes se partagent le territoire. Une population locale qui n’a que faire de la technologie, des buildings en béton et de la société de consommation. Une population locale qui vit avec ce que lui offre la nature. Ni plus, ni moins.
Toutes les semaines, ces communautés se retrouvent autour d’un important marché, vecteur clé de leur vie sociale. Difficile de les approcher sans l’aide d’un spécialiste. Le meilleur : Awesh Ali. Ce passionné a grandi avec les ethnies. Son père, en contact permanent avec ces tribus pour son travail, lui a permis de les côtoyer, de les comprendre, d’apprendre leur langue (il parle plus de quatre de leurs dialectes) et de devenir leur ami. Défenseur de cette culture menacée, Awesh Ali prône le respect de ces populations. Pour l’anecdote, sa connaissance parfaite du sujet lui a valu de guider les journalistes de France 5 pendant plus d’un mois de tournage.
Chaque vendredi, donc, plusieurs tribus du Bastar se rejoignent à Nangur pour vendre leur récolte et acheter les produits de première nécessité. Certains villageois font plus de 20 km à pied, des sacs de plusieurs kilos sur la tête pour pouvoir participer au marché hebdomadaire. La plupart, des femmes. Ici, pas de sexe faible. Les femmes, plus fortes et moins fainéantes que les hommes (c’est eux qui le disent), sont respectées dans tout le Bastar. Bijoux soudés autour des chevilles et innombrables tatouages sur le corps, elles refusent de mourir et de partir dans l’au-delà sans accessoires symboles de leur piété. La religion est d’ailleurs à l’image de leur réalité : les déesses ont remplacé les dieux.
Fourmis rouges et saris colorés
Après vingt longs kilomètres de marche, ces femmes commencent leur journée. Objectif premier : gagner de l’argent. Dans les villages, pas de système monétaire, on troque. Mais sur le marché, les choses s’organisent différemment. Grâce aux récoltes et cueillettes réalisées pendant la semaine, les familles récupèrent de l’argent qu’elles utiliseront pour se fournir sur les étals. Les négociants, fraîchement débarqués des villes, ne font pas le déplacement pour rien. Ces habitués sans état d’âme rachètent les récoltes des tribus une misère pour les revendre ensuite à des professionnels une petite fortune, profitant avidement de l’ignorance de ces populations sur la valeur réelle de ces produits.
Le marché peut commencer. Toute la journée, une vie s’organise autour des étals, où les produits sont vendus par portion, pour éviter le difficile calcul de la pesée. Ici, on raffole de fourmis rouges et de larves vivantes. Elles contiendraient un acide formique, bon pour la santé… et aurait un léger goût de citron. Un gout de « reviens-y » d’après Miléna.
Les saris colorés se baladent de stand en stand. On fait le plein de légumes, de sel, de produits de première nécessité : tout (ou presque) est issu de la nature. Hommes, femmes et enfants boivent à longueur de journée un breuvage naturel fermenté (de la sève d’arbre coupé le matin même). Les tribus habituent d’ailleurs dès le plus jeune âges les enfants à boire beaucoup de liqueur et un minimum d’eau. Un autre monde.
Mais un monde libéré. A l’opposé des Hindous, très bridés sur la question du mariage et du sexe, les ethnies du Chhattisgarh, et en particulier les Muria, sont très ouvertes sur le sujet. Ainsi, les adolescents, garçons et filles, de cette tribu sont encouragés à dormir dans des dortoirs collectifs, les ghotuls, pour vivre leurs premières relations sexuelles. Et échanger de partenaires jusqu’à avoir trouver celui ou celle avec qui s’installer dans le village. Si leur couple bat de l’aile, même liberté, la femme peut choisir de partir et quitter son compagnon. Une vision totalement opposée à celle que prônent les trois-quart des Indiens, qu’ils soient hindous, musulmans ou chrétiens (lire aussi Inde : le choc des cultures).
Alors forcément, quand deux peaux pâles débarquent sur le marché, chacun s’interroge. Impossible pour ces hommes et ces femmes en accord avec la nature de comprendre l’utilité d’un appareil photo, voleur d’âme. Ni même parfois d’en reconnaître le boitier. Quant à savoir si nous sommes des hommes ou des femmes, difficile à dire. Leur mode de vie est bien trop loin des codes occidentaux pour identifier le sexe de cet inconnu blanc. La curiosité est la même des deux côtés. Pudiques, l’un et l’autre s’observent. Une expérience unique.
PRATIQUE
Point de départ de notre rencontre avec les ethnies du Bastar : la capitale de la région, Jagdalpur. Un guide est quasiment indispensable. Notre guide, Awesh Ali est particulièrement connu sur place, vous pouvez le contacter via l’office de tourisme, ou (comme nous) en demandant à votre hôtel.
4 – PASSER 3 JOURS DANS LE DÉSERT DU THAR, À DOS DE CHAMEAU –
Il y avait Michel, Jean-Pierre et Vanessa (*pour des raisons totalement partiales, nous avons baptisé les animaux ainsi). Trois des chameaux (dromadaires pour être exact, mais ici tout le monde préfère le terme Camel Safari, plus vendeur) avec lesquels nous avons embarqués pour trois jours dans le désert du Thar. Trois jours, deux nuits, quatre chameliers et une dizaine de dromadaires (tout autant de cavaliers). Combinaison gagnante.
Aujourd’hui, j’ai envie de partager ces carnets de voyage ici.
À travers cette série de 10 articles (l’épisode 8 ici), découvrez l’Inde avec nous. On l’a d’abord détestée, puis elle nous a intrigué. Et après un long apprivoisement, on a appris à l’apprécier. Il m’a fallu du temps pour me remettre de ce voyage, mais aujourd’hui, avec le recul, je peux enfin dire : j’y retournerai.
ÉPISODE PRÉCÉDENT : Inde, le choc des cultures
Categories: Inde
Auroville… Une expérience qu’on a peu appréciée. On est resté deux semaines, le temps de mieux appréhender la communauté – c’est différent que d’y passer une journée. On est très loin des idées originales de La Mère et de Sri Aurubindo. Le pire que l’on ait vu c’est un village indien perdu et bien caché dans le grand territoire d’Auroville. On est loin des jolies guesthouses et maisons des Aurovilliens. A cela, on ajoute le fait que les indiens soient affectés à des tâches subalternes. On comprend mieux pourquoi les indiens à Auroville sont toujours un peu sur la défensive avec les étrangers. Et ce n’est qu’un exemple parmi tant d’autres… Il y a d’autres communautés en Inde qu’il peut être intéressant de visiter quelques heures / jours, comme celle d’Ama dans le Kerala.
En une journée, on a eu du mal à cerner l’esprit d’Auroville. On a trouvé les habitants relativement mystérieux au sujet de cette ville et de ses ambitions concrètes. Finalement ça ne m’étonne pas qu’il y ait un envers du décor moins glorieux que l’idée du vivre tous ensemble en communauté… Dommage.