France

Aveyron : t’as voulu voir Bozouls…

FRANCE – Un canyon d’une dizaine de kilomètres qui s’achève par un spectaculaire méandre : le Trou de Bozouls est une vraie curiosité géologique. Récit et conseils, pour un séjour réussi dans cette partie de l’Aveyron.

Aveyron, Trou de Bozouls

Un Trou. Oui, oui, un Trou. C’est la fierté de Bozouls, et il attire des milliers de visiteurs chaque année. Le Trou, comme tout le monde l’appelle dans l’Aveyron, est en fait la partie la plus spectaculaire d’un canyon d’une dizaine de kilomètres, dessiné par la rivière Dourdou dans le calcaire. Une vraie curiosité naturelle : un fer à cheval de 400 mètres de diamètre et 100 mètres de profondeur, et tout un village accolé aux falaises. C’est Bozouls. Certaines fenêtres de maison donnent tout bonnement dans le vide : ici plus qu’ailleurs, certains sont réellement au bord du gouffre.

Bozouls à 20 km au nord de Rodez

Bozouls est située à une vingtaine de kilomètres au nord de Rodez (20 minutes par la D988, c’est très simple). Impossible de rater le Trou, il est fléché avant même l’entrée du village. Des places de parking sont facilement accessible à proximité immédiate des balcons qui offrent une belle vue sur les falaises et l’église Sainte-Fauste, au cœur du méandre.

Mais la meilleure façon de contempler ce phénomène géologique, forcément, c’est depuis les airs. Le club d’ULM local propose des vols de découverte d’une quinzaine de minutes à 35 euros qui permettent d’admirer le phénomène géologique vu du ciel. Et aussi de survoler Estaing, Espalion, Saint-Côme ou encore le château de Calmont-d’Olt.

Le récit de notre expérience et toutes les infos pratiques : Aveyron, j’ai volé en ULM et pourtant j’ai le vertige…

Classé comme Espace naturel sensible, le canyon de Bozouls est protégé et préservé (le débroussaillage y est fait naturellement par exemple, grâce à des chèvres ou même, oui oui, des lamas). Il est possible d’y descendre et d’y arpenter les sentiers aménagés, avec des passerelles en bois pour franchir le Dourdou en différentes endroits, et mieux comprendre faune et flore grâce à des panneaux pédagogiques. Un topo-guide est disponible gratuitement à l’office de tourisme.

Une super rando à pied ou à vélo. Une balade carrément fun et ludique, comme on a eu la chance de le découvrir, à VTT ou moto électrique. Merci la fée électricité : grâce aux montures écolo du moniteur Julien Barthélémy, on a pu découvrir le canyon en s’amusant, sans donner le moindre coup de pédale, sur des motos électriques made in France propulsées par des batterie lithium (autonomie : une trentaine de kilomètres, selon le pilotage). Bien sûr, il est aussi possible de louer des vélos classiques.
Découverte une heure : moto électrique, 35 euros ; vélo électrique , 20 euros. La société fun-ebike.com de Julien propose des formules à la demande et des sorties partout en Aveyron, n’hésitez pas à le contacter, le gaillard est très sympa (tél. 06 20 76 95 28).

OÙ MANGER À BOZOULS ?  LE BELVÉDÈRE, RESTAURANT ÉTOILÉ
S’installer à table pour y déguster un des menus du chef Guillaume Viala un relève de l’expérience. C’est à vivre. Au Belvédère, hôtel-restaurant qu’il a ouvert en 2004 à Bozouls, le chef aveyronnais concentre le Nord-Aveyron, et tout particulièrement le canyon, dans l’assiette. Chaque jour, il y descend lui-même, ou envoie un des ces cuisiniers, afin d’y récolter des plantes de saison pour agrémenter ses plats. Sinon, il se fournit chez les producteurs locaux (ou un peu plus loin, lorsqu’il s’agit du poisson méditerranéen).
Pour lui, cuisiner est un acte militant : une leçon apprise auprès du maestro Michel Bras. Depuis 2010, la démarche de Guillaume Viala est auréolée d’une étoile au guide Michelin.
Dans notre menu « Nature », entre autres : de la truite fario d’Estaing, de l’aïl des ours du canyon, des escargots de Nadaillac, un pièce de boeuf d’ici, des respounchous bien typiques et un plateau de fromages à vous en faire rêver la nuit… En dessert, un gâteau à la broche revisité.
Menu « Nature » (les menus changent continuellement, quasiment chaque jour) : 67 euros ; une expérience qui reste abordable. Il existe aussi un menu « Expression » à 101 euros.
Restaurant Le Belvédère, 11 route du Maquis Jean-Pierre (c’est jute au bord du Trou), ouvert du mardi soir au dimanche midi inclus (sauf juillet-août). Tél. 05 65 44 92 66. 

 

Estaing parmi les plus beaux villages de France

Les Hautes Terres de l’Aveyron, autour de Bozouls, recèlent d’autres trésors à découvrir. Saint-Côme-d’Olt et Estaing, d’abord, deux Plus beaux villages de France, d’abord, situés sur le chemin vers Saint-Jacques-de-Compostelle venant du Puy-en-Velay (le GR65 ; les chemins de Saint-Jacques en France sont inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco).

Amateur de rando ? Lire aussi notre article : Randonner sur le chemin de Stevenson avec un âne.

Estaing, sur les berges du Lot, se déploie autour de son célèbre château dont les parties les plus anciennes remontent au XIe siècle, propriété, depuis 2005, de l’ancien président de la République Valéry Giscard qui aide, via sa fondation, à sa restauration. Il y réside au moins une fois par an, au moment des Journées du patrimoine. Le château d’Estaing se visite et une expo permet d’en découvrir l’Histoire (Giscard y a fait aménager deux salles à sa gloire). Juste en face : ne ratez pas l’église Saint-Fleuret du XVe siècle, où s’arrêtent chaque jour des dizaines de pèlerins du Chemin.

Où manger à Estaing ? Notre conseil, le restaurant Les Armes de M. et Mme Catusse, sur les quais. Cuisine élégante et copieuse (la truite pêchée dans le Lot voisin est à tomber), ou plats terroir (tripoux, aligot, etc.) ; menus de 17 à 35 euros. Tél. 05 65 44 70 02.

Saint-Côme-d’Olt, charmant petit village circulaire, se distingue par ses étonnantes toitures en forme de coques de bateaux inversées et son clocher tors (ou clocher flammé, avec une flèche en spirale).

Espalion et le musée… du scaphandre

Espalion. Le chef lieu de canton (4500 habitants), carrefour entre causses et Aubrac et vallée du Lot, peut mériter une pause. Pour un cliché de son Pont Vieux, symbole du village, et son reflet sur le Lot.

Mais aussi pour son insolite musée… du scaphandre. Qui l’eût cru : ce sont deux Aveyronnais qui ont inventé le premier scaphandre autonome moderne de l’histoire de la plongée. Une invention imaginé, à l’origine, pour permettre le sauvetage des mineurs en cas de coup de grisou et qui a changé l’histoire de l’exploration des fonds sous-marins. L’appareil imaginé par les Aveyronnais, remarqué par Jules Vernes, a donné à l’écrivain l’inspiration pour équiper son Capitaine Nemo. La visite est étonnante et passionnante ; les pièces exposées, qui retracent l’histoire de la conquête du monde du silence, viennent du monde entier. ), et a finalement été classé monument historique.
Musée du scaphandre, 38 rue Droite dans l’ancienne église Saint-Jean Baptiste, ouvert tous les jours de 10h à 12h30 et de 14h à 18h. Tarif plein : 4 € ; réduit 2,50 €.

Le château de Calmont d’Olt. Grâce à une association de sauvegarde et à l’implication de ses bénévoles qui y mènent sans cesse des chantiers de restauration, la forteresse médiévale qui domine Espalion (le point de vue est superbe) accueille toute l’année des animations et des spectacles. Tirs de trébuchet (grande catapulte moyenâgeuse) ou de canon, concours d’archers, etc. : les petits, et les grands, adorent. Le château de Calmont d’Olt mérite vraiment le détour.

–> Lire aussi notre article : Visiter l’Aveyron, notre guide des meilleures expériences.

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Article réalisé à la suite d’un blog trip organisé dans le cadre du Salon des blogueurs de voyage #WAT18,
en collaboration avec
Tourisme Aveyron.

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