VIETNAM – L’île de Cat ba, porte d’entrée alternative vers la Baie d’Halong, mérite aussi la visite ! Plages, marché local, curiosités : nos incontournables.
On a choisi l’île de Cat Ba pour notre croisière sur la Baie d’Halong. Pour éviter les touristes, autant que possible.
La baie d’Halong, c’est un incontournable d’un voyage au Vietnam, bien sûr. Pas question de louper ces centaines d’îlots calcaires, rangés parmi les sept merveilles de la nature. Mais voilà, on n’est pas les seuls à vouloir naviguer dans ce paysage incroyable : certains jours de la pleine saison, plus de 3000 bateaux appareillent du port d’Halong city ! Largement de quoi gâcher l’expérience.
L’île de Cat Ba, pour éviter les touristes
En quête d’une solution alternative ? Il existe donc l’option Cat Ba. La plus grande île de l’archipel (350 km2) est située au sud de la baie de Lan Ha, la petite soeur de la Baie d’Halong. Elle permet de partir en croisière, a priori sans être entourés par des hordes de navires de touristes. Ce qu’on ne savait pas, c’est que l’île en elle-même, par-delà son statut de porte d’entrée (dérobée) vers Halong bay, possède de sérieux arguments à faire valoir pour séduire le voyageur. Une visite de l’île s’impose ! Voici nos incontournables.
Comment aller à Cat Ba ? Les services de transports pour relier Hanoï à l’île ne manquent pas. Tous les jours, la compagnie Hoang Long affrète plusieurs bus à destination de Cat Ba City. Ils partent à 5h20, 7h20, 11h20 ou 13h20 de la gare routière Luong Yen (comptez 60 000 dongs, 2,50 euros, pour rejoindre la gare en taxi depuis le vieux Hanoï). Les tickets de bus sont en vente directement à la gare (pour éviter les frais d’agence) et vous pouvez les acheter jusqu’à 30 minutes avant de partir. Une fois vos billets en main, le marathon commence. Un premier bus vous emmène jusqu’à Haiphong. De là, changement de bus (à moins que tous les passagers ne partent sur Cat Ba), jusqu’au port, à quelques kilomètres. Puis, un bateau navette vous débarque sur l’île de Cat Ba, à l’embarcadère de Cai Vieng. Et ce n’est pas fini… La seule véritable ville de l’île est encore à plusieurs kilomètres. Un dernier bus vous y conduit. Il s’arrête généralement sur l’avenue principale, en front de mer. Comptez quatre grosses heures pour relier Hanoï à l’île de Cat Ba. L’avantage de ce ticket combiné, c’est qu’un seul billet permet d’enchaîner toutes les étapes sans soucis. Tarifs : 250 000 dongs (soit 10,4 euros).
Petit avertissement à ceux qui voudraient tenter de négocier chaque étape du voyage en indépendant. Une fois sur l’île, la distance jusqu’à la ville (30 à 40 km en fonction des embarcadères) ne pourra se faire qu’avec des taxis, qui profitent de la situation et n’hésitent pas à imposer un prix fort…
Il faut être honnête. Sans être totalement enlaidie par les dizaines de petits hotêls qui bordent la côte sud, la ville de Cat Ba ne présente que peu d’intérêt, si ce n’est celui de regrouper toutes les infrastructures touristiques : hôtels, restaurants, agences de voyage… Alors profitez du nombre et faites jouer la concurrence !
Car si certains vous diront que, hors saison, ce joli bout de terre est paisible, il n’en reste pas moins une destination très prisée par les Vietnamiens (et de plus en plus par les voyageurs étrangers). Qui dit touristes dit augmentation des prix ! Comme toujours au Vietnam : négociez ferme.
3 plages sur l’île de Cat Ba
Enfin ! Enfin la mer, enfin la plage ! C’est pas qu’on est des grands amateurs du tourne-retourne sur le sable, mais bon, après deux mois et demi d’un voyage qui a fait la part belle au froid (coucou la Sibérie, coucou la Mongolie) puis aux géantes agglomérations chinoises (notre article : Visiter Pékin : nos sept incontournables), on était quand même impatient de se baquer. Alors dès notre arrivée, après de transpirantes négociations sacs au dos avec plusieurs hôteliers avant de trouver une chambre chez Mr Khan (lire notre encadré « où dormir à Cat Ba » ci-dessous), on a pris illico le chemin de la plage.
Cat Ba City en compte trois : trois mignonnes anses, baptisées Cat Co 1, 2 et 3, situées à un petit quart d’heure de marche, en tongs, de la jetée. En cette fin d’après-midi, maintenant que le soleil est à nouveau supportable, les Vietnamiens sont nombreux à profiter en famille des petites vagues ; nous apprenons qu’ils sont en période de vacances scolaires. L’eau est chaude, bien chaude, mais hélas salie par de nombreux déchets plastiques. Énervant. Mais allez, ça fait quand même du bien de se baigner.
Louer un scooter : la bonne option
Le lendemain, on loue un scooter à Mr Khan (90 000 dongs, 3,75 euros la journée, carburant non compris) pour partir à la découverte de l’île de Cat Ba. La monture, de 100 cm2, est le moyen idéal pour cela. Premier arrêt : le marché local, à la sortie de la ville. Là, c’est de l’authentique : au milieu des étals odorants et bordéliques de fruits de mer, de poissons, de viandes ou de légumes, il n’y a aucun touriste. Ça vaut le coup d’œil. On achète deux petits beignets sucrés en guise de petit déj et allez, roulez jeunesse…
Les hôtels ne manquent pas, à Cat Ba City. Décidés à faire jouer la concurrence et à marchander un peu, on a choisi de ne pas réserver à l’avance. Il semblerait que les adresses les moins chères, notamment en dortoirs, se trouvent dans la rue Nui Ngoc (en forme de fer à cheval). Même elles sont sans vue et peuvent s’avérer bruyantes. Après plusieurs tentatives et une négo ferme, on a trouvé notre bonheur au Phuong Mai family hôtel, chez Mr Khan : une chambre double propre, clim et ventilo, avec vue sur mer pour 200 000 dongs (8,3 euros). Attention : les prix doublent ou triplent le week-end, quand les Vietnamiens viennent en nombre sur l’île.
Devant son salon de massage, Mr Khan vend aussi des croisières, des billets de bus ou loue des scooters. Le bonhomme est souriant mais très « commerçant » : négociez sans mollir… et n’hésitez pas à aller voir ailleurs.
La première partie de la route qui longe la mer est en travaux. On emprunte donc celle qui passe par le centre de l’île et qui traverse un parc national : une petite quarantaine de kilomètres de liberté, au milieu de la jungle, sur des routes vallonnées, désertes et plutôt bonnes, jusqu’au petit port photogénique de Gia Luan.
Les stigmates de la guerre du Vietnam
Au retour, on fait un détour jusqu’à l’embardère de Cai Vieng, là où nous avons débarqué la veille, avant un déjeuner dans un boui-boui de bord de chemin puis la visite de la grotte de l’Hôpital (15 000 dongs, 60 cts par personne). La grotte en question a servi d’hosto clandestin mais aussi d’abri aux dirigeants viêt-congs. Sous terre : 17 salles, un bloc opératoire et même une gigantesque caverne qui a fait office de cinéma.
C’est notre premier aperçu des stigmates laissés par la guerre (les guerres) du Vietnam. Il y a en aura bien d’autres en trois semaines dans le pays. Notamment avec le terrible musée des vestiges de guerre, à Ho Chi Minh Ville / Saïgon.
- Lire notre article : Visiter Ho Chi Minh Ville : nos dix incontournables.
La vue depuis le Fort du Canon
De retour en ville, on profite du scooter pour grimper jusqu’au Fort du canon (40 000 dongs par tête, 1,6 euros ; sans deux-roues, c’est une demi-heure d’ascension sur une route raide et sans ombre) : un ensemble de tunnels et de fortifications successivement utilisés par les Japonais, les Français puis les Vietnamiens. Un gigantesque canon made in France et d’autres armes sont encore visibles sur place. Aujourd’hui, il y a aussi… un bar, avec une terrasse panoramique. C’est l’heure d’un rafraîchissement.
Le soleil se couche. Le spectacle est à la hauteur de nos attentes. A perte de vue, des formations karstiques émergent des flots. Un avant-goût de la croisière des deux prochains jours. Une promesse. Cap maintenant sur la baie d’Halong.
- Notre article : Une croisière dans la Baie d’Halong, comment ça se passe ?
Categories: Vietnam
Nous avons visité Ti Top Island, l’une des rares îles de la baie à visiter. Nous avons choisi de nous détendre sur la petite plage de sable, avant l’arrivée de la foule. Il y avait du monde à 10h00, mais pas trop, et ce fut une belle parenthèse dans notre croisière sur la baie d’Ha Long.
Très bel endroit, j’aimerais bien faire quelques croisières là-bas, le paysage est très attrayant.
Depuis Millau étouffée par la chaleur, c’est un régal raffaichissant de suivre vos pérégrinations.
Merci de nous les faire partager.
Lo poutou.
PS : plus de Roquefort ?
Merci pour lo poutou. Bien sûr que si, encore du roquefort. On vient de mettre en boîte une séquence au Vietnam… Ca arrive !