VIETNAM – La capitale vaut davantage pour son ambiance que pour ses monuments. Elle se vit plus qu’elle ne se visite. Exotisme garanti.
Hanoï, nous voilà ! Débarquer dans la capitale vietnamienne (après neuf heures de bus depuis la Chine, dans notre cas) n’est pas de tout repos. Les trottoirs, comme les rues, sont encombrés de scooters, de mini-cantines improvisées, le trafic est ininterrompu, la chaleur écrasante. 38 degrés de moyenne en journée, et on ne parle pas du ressenti ! L’air est si humide que l’on ne peut pas garder un tee-shirt sec plus de 10 minutes.
Et pourtant, c’est ici, à Hanoï, pour la première fois depuis notre départ (plus de deux mois et demi de voyage, déjà), que l’on se sent « en vacances ». Vous allez dire qu’on est gonflés : « Ils se prennent 10 mois off pour un tour du monde et ils mettent trois mois à se sentir en congés ? » C’est pas faux. Mais après la Russie, la Mongolie et la Chine, souvent dans le froid, le Vietnam, pour nous, sent bon les vacances. Et Hanoï en est un concentré.
- Lire aussi notre article : Visiter Ho Chi Minh Ville : nos 10 incontournables.
La météo.
Le mois de juin au Vietnam fait partie des plus chauds de l’année. Un peu de chaleur c’est agréable (on vous raconte pas comme on rêvait, en Sibérie ou sur les rives du Baïkal), mais cette fois on a quand même été bien surpris. N’imaginez pas une seconde prendre une chambre sans clim ou ventilateur, ou même les deux !
Mais en cette saison, chaleur, ça va avec orage. On a pu admirer les éléments se déchaîner sur la ville depuis notre cinquième étage. Des éclairs par dizaines, des torrents de pluie, un vent sorti de nulle part… puis plus rien. C’est aussi ça Hanoï, et le Vietnam. Une mousson d’été, disparue aussi rapidement qu’elle était arrivée. Juste assez pour rafraîchir un poil l’atmosphère. Et laisser les touristes profiter de leur soirée.
Un vieux quartier bien vivant.
Une météo de vacances et un quartier qui bouge. Le vieux Hanoï, situé au nord du lac Hoan Kiem, est sans aucun doute « the place to be » pour le voyageur de court ou long terme. Au delà du concentré de touristes (ça fait drôle de croiser autant d’occidentaux, d’un coup), c’est aussi un quartier 100% vietnamien. Les locaux y ont leurs habitudes, leurs occupations, leur quotidien. Les artisans travaillent à même le trottoir ; les femmes improvisent la cuisine dans la rue. L’agitation est permanente. Même un gros orage ne parvient pas à bousculer cette vieille routine.
Dans chaque rue, une corporation a installé ses quartiers il y a plusieurs siècle (36 corporations au total) : herboristes, miroitiers, forgerons… Et nous, on ne se lasse pas de flâner (flâner, façon de parler : en faisant gaffe aux deux-roues qui surgissent de partout) dans ces ruelles.
Un niveau de vie plus qu’économique.
Pendant un long voyage, c’est important de s’offrir des haltes dans des endroits où la vie est moins chère. Le Vietnam est le premier du genre sur notre itinéraire (on pense la Chine économique, que nenni ! Transport, logement et visites n’ont rien de bon marché ; nos articles sur la Chine).
Alors même si à Hanoï, on doit compter en centaine de milliers pour la moindre dépense (un euro équivaut à environ 24 000 dongs vietnamiens), on mange pour moins de cinq euros à deux, une bière coûte moins de 0,50 euro, les visites moins d’un euro… Voilà qui fait un bien fou à notre budget !
Une gastronomie pleine de saveurs.
Les délices de la nourriture vietnamienne ne sont pas réservés à Hanoï, bien sûr, mais la capitale offre une multitude de bonnes adresses pour découvrir les spécialités locales fraîches et savoureuses à moindre coût. Sans nécessairement être facturé « prix touriste », comme dans d’autres endroits du Vietnam. S’il fallait en retenir deux : goûtez l’excellent bun cha (porc grillé servi avec vermicelles et herbes fraîches à faire tremper dans une sauce) du 67, Duong Thanh ou encore le banh cuon (ravioles à la vapeur farcis de porc, boeuf ou crevettes) au 14, Hang Ga.
- C’est notre pari un peu : faire le tour du monde avec du… roquefort. Au Vietnam, avec des locaux, on a préparé des nems avec le plus français des fromage. Voir notre vidéo insolite : Vietnam : des nems au roquefort !
Et le plein de visites.
La capitale vietnamienne vaut davantage pour son ambiance que pour ses monuments. Elle se vit plus qu’elle ne se visite. Mais elle n’en reste pas moins riche de son passé.
-> Moins qu’à Saïgon, bien sûr. Mais les traces de la domination française marquent toujours Hanoï. Bâtiments coloniaux dans la vieille ville, cathédrale Saint-Joseph, quartier français…
– > L’ombre d’Ho Chi Minh. Même si Saïgon a changé de nom pour prendre celui du père de l’indépendance vietnamienne, c’est dans la capitale que son corps reste exposé dans un mausolée, entouré de jardins botaniques, de monuments historiques et de pagodes (rien que ça !). On a tellement donné pour voir Mao à Pékin qu’on a décidé de s’abstenir pour son homologue vietnamien. Mais le quartier mérite le coup d’oeil.
-> Les vestiges d’un empire. Le temple de la littérature et son vaste ensemble de jardins, construit par l’empereur Ly Thanh Tong en 1070, offre un des plus beaux exemples conservés de l’architecture vietnamienne. Le lieu est agréable. Et avec un peu de chance vous y croiserez des petits écoliers venus pratiquer leur anglais avec les touristes. Si vous acceptez de jouer le jeu, vous repartirez avec de petits cadeaux et de nombreux sourires. Le temple Ngoc Son, sur une petite île au nord du lac Hoan Kiem, vaut aussi une visite.
On serait sans doute restés un peu plus longtemps à Hanoï, si la prochaine étape de notre voyage n’était pas si tentante. Direction l’île de Cat Ba, aux portes de la baie d’Halong. Pour poursuivre nos « vacances » au bord de l’eau…
- Lire notre article : En croisière dans la baie d’Halong.
Effectivement, Hanoi est une ville qui demande de la patience pour se faire accepter par les habitants. Comme toute métropole, Hanoi a a personnalité forte que l’on aime ou déteste. Pour l’aimer, il faut un peu de persévérence et d’empathie.
C’est marrant car je suis dans la ruelle que vous avez mise en photo : Rue Ngo Huyen, proche de la cathédrale St Joseph… J’adore : 8 mois, en trois fois, dans cette rue !
Incroyable ! C’est rigolo que vous ayez atterri sur notre blog, et que vous vous soyez vue en photo. 😉
Coucou Elo,
C’est un plaisir de lire vos articles et vos photos sont très belles…
Ca occupe mes journées…en attendant bébé!
Bisous d’Ariège
Merci Emilie !
Mais bébé ne devrait plus tarder maintenant 🙂
En espérant que toute la petite famille aille bien !
Gros bisous à tous