Nouvelle-Zélande

Nouvelle-Zélande : le Top 10 de l’île du sud (2/2)

NOUVELLE-ZÉLANDE – Depuis la France, c’est l’autre bout du monde. Littéralement. Que faire tout là-bas, dans le sud de l’île du sud ? C’est simple : en prendre plein les yeux.

Carte Nouvelle-Zélande, île du Sud

Pour lire la première partie de notre Top 10 de l’île du sud, cliquez ICI.

6 Wanaka

Nouvelle-Zélande, lac Hawea

Après les glaciers, avec Luc (notre pote) et Richie (notre van), on poursuit notre route vers le sud et Queenstown. Sous le soleil, enfin. Surprise, au détour d’un virage, en arrivant au nord du Wanaka lake. L’eau. D’un bleu royal. Les montagnes. Enneigées en toile de fond. On continue à rouler un peu : le Hawea lake, son voisin, est encore plus beau. Il reflète magnifiquement les montagnes qui l’entourent. C’est un des plus beaux panoramas de notre voyage de plus d’un mois en NZ. Impossible d’avancer : on n’arrive pas décrocher, arrêt photos toutes les cinq minutes ! Cette portion de route (road 6, entre Makarora et Wanaka) est une merveille : ne passez pas par l’île du sud sans l’emprunter.

Nouvelle-Zélande, Wanaka

On arrive donc à Wanaka un peu plus tard que prévu, en début de soirée. La ville est charmante, on dit d’elle que c’est « Queenstown, en calme » (lire ci-dessous). Dans le lac, les pieds dans l’eau, un arbre. Le plus photographié du pays, on comprend pourquoi.

On passe la nuit à quelques kilomètres, à Luggate, dans un camping low cost : les emplacements sont répartis tout autour d’un stade de cricket. Rigolo. Surtout, les douches sont chaudes (pour tout savoir sur nos étapes et nos lieux de campement : Voyager en Nouvelle-Zélande en campervan).

7 Queenstown

Nouvelle-Zélande, Queenstown

Le lendemain, après une grosse heure de route, on arrive à Queenstown, bordée elle aussi par un lac. C’est LA ville branchée de Nouvelle-Zélande, l’ambiance y alterne entre la mignonne bourgade de montagne et la station de sports d’hiver (les pistes sont à quelques encablures). Les activités de plein air, jet-boat, saut à l’élastique, parapente, etc., foisonnent. Dans les rues, les jeunes frimeurs aussi.

Le meilleur burger du monde ?

On en retrouve beaucoup devant Fergburger (sur Shotover street, vous verrez la file d’attente), fast food réputé pour servir les meilleurs burgers du pays… voir du monde ! Malgré les innombrables propositions, venues des quatre coins de la planète, le proprio a toujours refusé d’ouvrir d’autres restos ailleurs. Fallait pas louper ça. On prend tous les trois le « Mister big stuff«  : un monstre avec une demi-livre de bœuf NZ, du bacon, du fromage et plein d’autres trucs dedans, entre deux tranches de pain croustillant (16,50 dols, 10,10 euros). Pas vraiment diet. Mais c’est vrai que c’est bon.
L’après-midi ? Lente balade digestive dans les rues piétonnes et les allées des Gardens, une presqu’île de verdure aux portes du centre-ville. On comprend pourquoi tant de visiteurs s’y attardent : Queenstown (seulement 11 000 habitants) est une cité qui doit être sacrément agréable pour poser ses valises. Avant de la quitter, nous, on fait le plein de courses : on prend la route vers le Fiordland National park et son célèbre Milford Sound, sorte de bout du monde sauvage et prometteur.

8 Milford Sound

Nouvelle-Zélande, Milford Sound, croisière

Montagneuse. Escarpée. La région du Fiordland, au sud-ouest de l’île du sud, est en grande partie impénétrable. Un seul fjord est accessible par la route, le fameux Milford Sound (Piopiotahi, de son petit nom maori). Une croisière entre ses falaises, gigantesques murs végétaux qui dégringolent dans la mer, est inoubliable.

 – Luc vous raconte notre expérience dans son article Milford Sound : en croisière entre les falaises. –

9 Christchurch

Nouvelle-Zélande, Christchurch, cathédrale

On pensait que c’était une figure de style, une façon de parler. Non. La cathédrale de Christchurch est réellement en carton. En tubes de cartons, pour sa structure. C’est la cathédrale temporaire, bâtie pour durer 50 ans, normalement largement le temps d’en construire une nouvelle au coeur de la cité.
La deuxième plus grande ville du pays (350 000 habitants, plus du tiers de la population de l’île du sud) est une cité meurtrie. Dévastée par plusieurs séismes consécutifs, en septembre 2010 et février 2011 (lors duquel 185 personnes ont trouvé la mort) et juin 2011. La flèche de la vieille église anglicane, haute de 63 mètres, s’est écroulée ; le diocèse a annoncé son démantèlement (et ça fait débat, parce que la nef, elle, est quasiment intacte). Plus frappant encore : près de 80% des grands bâtiments des quatre principales avenues de la ville ont été ou vont être démolis.

Des lendemains qui chantent ?

Se balader à Chch (c’est l’abréviation admise) a quelque chose d’irréel. Le centre-ville est toujours défiguré, troué par d’innombrables friches et terrains vagues. Des immeubles vidés, fissurés, bordent encore les rues. Ça fait bizarre. Mais la vie reprend ses droits peu à peu. Et ça bouillonne. Les initiatives urbaines et artistiques refleurissent. Par les Canterbrians eux-mêmes, d’abord. L’association Greening the rubble crée des parcs et des jardins publics éphémères sur les espaces vacants. Gapfiller, elle, y mène des opérations sociales, via notamment des événements culturels ou sportifs. On a pu voir les deux.

Nouvelle-Zélande, Christchurch, Re-startUn centre commercial d’un nouveau genre a aussi vu le jour. Le Re-Start mall est constitué de magasins, bars ou restos hébergés dans des dizaines de containers aux couleurs vives.
Surtout, un ambitieux plan de reconstruction a aussi vu le jour pour faire naître une ville nouvelle, une ville modèle, avec un environnement urbain très aéré, des immeubles bas, des espaces verts… Une grande place sera faite aux piétons et aux cyclistes. Un palais des congrès immense, un centre sportif, un stade de 35 000 places ou un vaste centre culturel sont aussi en projet. Vivement demain.

10 Akaroa

Nouvelle-Zélande, phare d'Akaroa

Dernière étape de notre road trip néo-zélandais. Après 80 km de routes sinueuses et charmantes à travers la péninsule de Banks, on débarque dans ce joli village. Et on s’y sent un peu comme à la maison. Premier commerce croisé : « La boucherie française« , grand drapeau tricolore flottant au vent en façade. Cocorico ! Pourquoi cet air de douce France ? Au XIXe siècle, le capitaine d’un baleinier français se met en tête de créer une colonie tricolore sur le territoire maori et rachète aux tribus locales la péninsule pour 1000 francs. Le temps de rentrer en France, d’organiser l’expédition finale et de revenir avec plein de potes, les Anglais ont fait main basse sur la totalité des deux îles… Akaroa, enclave un peu à part, accueillera tout de même les Français.

Exceptés quelques noms de rue et de commerces bien de chez-nous et un festival annuel francophile, il ne demeure toutefois plus grand chose de l’influence française. Mais le blason de la ville reste un drapeau bleu-blanc-rouge.
Après une petite balade dans les ruelles de la ville, on file sur le port, rencontrer Hector ! Rappelez-vous à Kaikoura, on avait raté notre chance de nager avec les dauphins dusky. À Akaroa, on vient prendre notre revanche. Les eaux locales (encore assez troubles malheureusement, à cause de la météo) abrite la plus petite espèce de dauphins dans le monde, les Hector. L’une des plus rares aussi, que l’on ne peut trouver qu’en Nouvelle-Zélande. Ça tombe bien on est là. Rendez-vous est pris le lendemain après-midi avec Black cat cruises, on croise les doigts pour que le temps soit (cette fois) avec nous. En attendant, on s’occupe devant un énorme fish and chips bien gras (le renommé Fish and Chips Akaroa, 59 beach road, 40 dollars, 25 euros, à trois).

Inoubliable Hector

Nouvelle-Zélande, Akaroa, dauphins HectorJour J. Après une frayeur météorologique, qui a encore failli annuler notre sortie, on rejoint le quai principal. Le bateau est prêt à partir. On est une douzaine de chanceux (l’expérience coûte tout de même 155 dollars par personne, soit 95 euros) équipés d’une combinaison de 11 mm d’épaisseur, de chaussons et gants de plongée, prêts à affronter la fraîcheur de l’eau (on nous annonce 10 degrés). Ne reste plus qu’à repérer les sauvages cétacés qui se déplacent en petit groupe… On participe aux recherches, avec les membres de l’équipage. Ils sont là ! On plonge. Deux fois. Les dauphins nagent autour de nous. Magique. MA-GI-QUE (pour les images, regarder la fin de la vidéo Voyager en campervan en Nouvelle-Zélande).

NB : que les amoureux des animaux se rassurent, peu de bateaux sortent chaque jour à la rencontre des dauphins ; une partie du prix de l’excursion est consacrée à la protection de l’espèce et de son environnement.

Cette merveilleuse expérience clôt notre road trip en Nouvelle-Zélande. Pour notre dernière nuit en campervan, on s’installe à vingt minutes au sud de Christchurch, sur un site de camping gratuit. Au coeur de la nature. Il fait chaud. Le printemps arrive. Mais pour nous, c’est la fin de l’aventure. Et le début d’une autre : demain, on s’envole vers de nouveaux et lointains horizons.

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4 replies »

  1. Suis une lectrice de l’ombre. Depuis le début 🙂
    J e ne commente jamais et là je laisse juste un commentaire pour dire que ce billet…… je ne le lirai pas. Parce que juste le fait d’avoir fait défiler les photos pour arriver ici met le cœur à l’envers. L’île du sud, c’est là que je veux retourner. Là. Maintenant.
    J’ai pas mal voyagé et c’est resté le pays de mon cœur.
    Alors je ne vous dis pas merci et je vais retourner bosser… Snifffff….

    • Ouf ! On a eu peur à la lecture du début de ce commentaire… C’est vrai que l’île du sud est d’une beauté sauvage. Merci de nous suivre, Anne, même dans l’ombre. 😉

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