France

Drôme provençale : un week-end insolite et gourmand

FRANCELavande, truffe, vins mais aussi hébergements et véhicules insolites : pendant 3 jours, on a découvert les charmes de la Drôme provençale.

Drôme, champs d'oliviers

Un week-end à la découverte de la Drôme provençale ? En voilà une bonne idée. On vient d’y passer trois jours en ce début d’automne, on a adoré ! Et on partage nos expériences : voici notre carte et nos conseils pour un séjour gourmand en Drôme provençale. Avec les incontournables, bien sûr, mais aussi nos quelques idées insolites. Testé et approuvé.

  1. Autour de Nyons
  2. Autour de Grignan
  3. Autour de Dieulefit
  4. Autour de Suze-la-Rousse
  5. Autour de Montélimar
Carte itinéraire Drôme Provençale

Située dans le sud du département de la Drôme, en région Auvergne-Rhône-Alpes (administrativement) mais déjà en Provence, (à deux pas de chez nous, Nîmes) , c’est une région que l’on connaissait finalement très peu. Erreur réparée ! Plusieurs visites nous ont permis de le vérifier : épargnée par les grands flux touristiques, la Drôme provençale possède tous les atouts pour séduire les amateurs de paysages, de patrimoine et de gastronomie (comme nous !). Lavande, paysages escarpés, nougats, villages perchés, artisanat, produits du terroir…

1. AUTOUR DE NYONS

Nyons, pont

Une balade rétro en 2CV en Drôme provençale !

Quitte à arpenter les jolies routes de la Drôme provençale, autour de Nyons, autant que ce soit à bord d’un véhicule insolite et charmant. Tiens, ça ne serait pas la définition de la 2CV, ça ? Celle de l’association La Clé des Songes (2CV Olive) est parfaitement dans son jus. Une brave deudeuche rouge qui roule sa bosse depuis 1985 (elle a même encore grimpé neuf fois le Ventoux, rien que cette année) pour des balades à vocation culturelle.
À son volant, Karl, un personnage, un vrai, béret, futal en cuir comme Travolta et bagues à tous les doigts, qui est aussi un puits de science sur la région des Baronnies, son histoire et ses légendes. Embarquer à ses côtés, c’est un voyage dans le temps. Belle rencontre.

2CV Olive. Balade de 30 mn à la journée complète, à partir de 22 euros pour trois personnes. Tél. 06 41 31 60 32.

Nyons, balade insolite

Dans le genre véhicule insolite, sinon, il y a aussi Daisy, l’adorable Dyane des années 70 conduite par Corine Aujogues (Youpi Tours, basé à Mirabel-aux-Baronnies). Spécialiste des vignobles et des vins locaux, pétillante et volubile, Coco se plaît à dénicher des spots secrets pour ses clients.
Et en chemin, une halte dans les oliviers s’impose !

Youpi Tours. Nombreuses formules de balades couplées à des apéros, goûter ou vrais repas, de 22 € à 90 €. Réservations au 06 89 87 65 50.

Apéro perché à l’Oratoire du Calvaire

Mirabel-les-Baronnies, Oratoire du calvaire

Parlons-en de spot secret, justement. Jusqu’à il y a encore quelques mois, l’oratoire du calvaire, sur les hauteurs de Mirabel-aux-Baronnies, était interdit d’accès. C’est peu connu, mais il est désormais possible d’y grimper pour s’offrir un panorama à 360° sur les paysages de la Drôme provençale, face aux vignoble de Vinsobre et avec le mont Ventoux en arrière plan. Époustouflant.

Là-haut, après quelques petites minutes de grimpettes, avec la vue, on s’est offert un apéro perché de compétition grâce à Corine de Youpi Tours. Du 100 % local ! Salade d’automne, charcuterie artisanale (et truffée, y’a pas mal à se faire du bien), caillettes, fromages de chèvre, olives et fruits. Et vins du terroir. Y’a pire comme pique-nique, non ? 

Bien sûr, ici, au coeur des oliviers on n’a pas manqué de goûter aussi à la tanche. La reine des olives (première AOP née en 1994) est cultivée dans le Nyonsais et les Baronnies, et nulle part ailleurs. Une perle noire à la chair tendre. En apéro, en tapenade, en huile : miam, miam et re-miam

La Scourtinerie, découverte d’un savoir-faire ancestral

C’est une visite à ne pas manquer. La Scourtinerie de Nyons perpétue un savoir-faire ancestral, que l’on se transmet de génération en génération dans la famille Fert. Fondée en 1882, elle est la dernière manufacture de scourtins de Provence en activité en France. Les scourtins, ces sortes de bérets géants en fibre de coco, étaient utilisés durant des décennies comme filtres pour l’extraction des huiles d’olive et du vin. Aujourd’hui, c’est Arnaud Fert, l’arrière petit-fils du fondateur, qui perpétue la tradition.

Nyons, fabrication de scourtin

Au rez-de-chaussée de la vieille bâtisse, un petit musée raconte l’histoire de l’entreprise familiale. Et comment, après le grand gel de 1956 qui a entraîné l’abattage de 5 millions d’oliviers sur toute la Provence, l’atelier a survécu en se diversifiant, notamment avec la fabrication de paillasson (ouvrez l’oeil, toutes les boutiques de Nyons ont leur petit scourtin à l’entrée du magasin !)

L’atelier se trouve à l’étage, il est encore dans son jus. La plus ancienne machine, qui date de 1905, fonctionne toujours. Il ne faut pas plus de 30 minutes à Arnaud Fert pour fabriquer un paillasson. Bluffant.

Aujourd’hui, la Scourtinerie, labellisée entreprise du Patrimoine vivant, s’est diversifiée. Elle propose des toiles d’ombrages, des dessous de plats, des paillassons et d’autres objets de déco, le tout en fibre de coco. Impossible de ressortir de la boutique sans craquer…
La Scourtinerie, 36 rue de la Maladrerie à Nyons. ouverte de 9h30 à 12h et de 14h30 à 18h. Tel. 04 75 26 33 52.

Si vous aimez l’artisanat d’art, faites aussi un petit détour à Nyons par Les 3 Platanes (rue de la Maladrerie). Une jolie cour entourée de plusieurs ateliers d’artistes et d’artisans créateurs : photographe-plasticienne, tapissière-décoratrice, potière, tissage… Et le lieu est 100 % féminin. Girl Power !

De la lavande à Distillerie Bleu Provence

Qui dit Drôme provençale, dit lavande. Et en la matière, la Distillerie Bleu Provence, installée en plein cœur de Nyons, en connaît un rayon. Fondée en 1939, cette distillerie de lavande et de plantes aromatiques (thym, romarin…) est l’une des plus anciennes de la région.

  • Pour profiter des champs de lavande et de lavandin en fleur, au top de leur beauté (et de leur photogénie), il faut venir en Drôme provençale entre le 25 juin et le 15 juillet…
Nyons, Distillerie Bleu provence

Philippe Soguel a repris l’entreprise il y a une vingtaine d’années. Il s’applique depuis à extraire le meilleur des plantes, à travers un procédé simple : la vapeur d’eau chaude passe au travers des végétaux et une fois refroidie redevient liquide avec d’une part les huiles essentielles et de l’autre les eaux florales (ou hydrolat). Tout cela est visible juste à l’entrée de la boutique. Et ici, on s’essaye à toutes les plantes, récemment le patron testait le géranium ! Mais plus de la moitié de la production de la distillerie est évidemment consacrée à la lavande ou au lavandin. Au fait vous connaissez la différence entre lavande et lavandin ?

Glaces lavande, romarin ou géranium

La Distillerie Bleu Provence se consacre de plus en plus au bio (60% de sa production), et Philippe Soguel travaille beaucoup à l’export ou avec de grandes maisons (Dior par exemple). Mais il vend aussi l’ensemble de sa gamme, majoritairement composé de cosmétiques ou de produits bien-être, sur place, dans un magasin impressionnant. Mais notre petite préférence va à un de ses produits dérivés… un peu plus gourmand !

Nyons, Distillerie Bleu provence, glaces

Depuis quelques années, la Distillerie s’est associée avec Terre Adelice, fabricant de glaces bio basé en Ardèche, et propose six parfums de glaces (lavande, hé oui, thym, romarin, menthe, sariette, géranium). Surprenant et rafraîchissant ! À côté de la boutique, un espace accueille spécialement les gourmands. Vous êtes prêts à tout goûter ?
La Boutique Bleu Provence est ouverte tous les jours. Des visites de la Distillerie sont disponibles d’avril à novembre. Plus d’infos au 04 75 26 10 42.
La Pause Bleu Thé qui propose de déguster des glaces est ouverte d’avril au vacances de Toussaint.

2. AUTOUR DE GRIGNAN

La truffe. C’est l’un des trésors de la Drôme provençale. Hé oui, on en produit ici davantage que partout en France, n’en déplaise au Périgord. Un champignon qui se découvre et se redécouvre de la terre à l’assiette. Pendant toute une matinée on a suivi ce joli concept autour du diamant noir. Gourmand et passionnant. On vous détaille tout : vous pouvez parfaitement en faire de même.

La Drôme provençale : le paradis de la truffe

Étape une : l’arbre. Ce produit rare et noble pousse principalement au pied de chênes truffiers. Mais pas que. Christian Merin pépiniériste depuis 25 ans à Valréas, s’est spécialisé dans la création de plants truffiers mycorhizés. Un savoir-faire qui exige patience et technique : sur place, sous la serre, ce passionné explique tout le procédé aux visiteurs.

Valréas, pépinière Christian

Quand c’est la saison, avec ses chiens, il propose aussi des démonstrations de cavage, la recherche de truffes… Certaines d’entres elles (la tuber aestivum, ou truffe d’été) se récolte de fin mai à fin août. Et la plus recherchée, la truffe noire (tuber melanosporum, melano pour les intimes) se trouve de fin novembre à fin mars. C’est le fameux diamant noir, qui voit ses prix s’envoler en période de Noël ou… de Saint-Valentin (oui, oui !).

Enfin, Christian Merin vend des produits truffés de sa propre fabrication (terrine, carpaccio…), à la pépinière ou sur le célèbre marché aux truffes de Richerenches le samedi matin. On a testé : le carpaccio à la truffe d’été. Miam !
Pépinière Christian, route d’Orange à Valréas. Tel. 06 84 14 58 94. Propositions de démonstration de cavages de la truffe d’été.

Marché aux truffes de Richerenches. Tous les samedis matin, de mi-novembre à mi-mars, c’est ici que tout se passe. Richerenches devient capitale de la truffe de qualité. Courtiers, trufficulteurs, acheteurs et touristes se donnent rendez-vous sur l’avenue de la Rabasse et le cours du Mistral. Les négociations vont bon train. Attention, il s’agit avant tout d’un marché de professionnels (le plus important d’Europe paraît-il). Les passants peuvent observer mais pour acheter, c’est un peu plus loin, côté marché de produits du terroir. Et gare aux arnaques !

Un repas tout à la truffe… et des recettes

Étape 2, la dégustation. C’est une expérience privilégiée que l’on a vécu dans les cuisines du restaurant L’Escapade à Richerenches. L’adresse, esprit bistrot mais niveau gastro dans l’assiette, à deux pas du marché où se négocie les plus belles truffes en saison, est réputée pour faire une place de choix au diamant noir sur sa carte.

En attendant que la saison de la truffe batte son plein, le chef Nicolas Pailhes nous a offert un atelier cuisine justement autour de cette truffe noire. Au programme : trois recettes simples pour mettre en valeur les saveurs de ce produit unique. On les partage ici avec vous !

Beurre truffé. Mélanger le beurre en pommade et les truffes râpées (10% du poids du beurre au minimum), faire un boudin de beurre dans du film plastique et réserver au frais. Simplissime et sur un toast chaud c’est une petite merveille !

Brouillade aux truffes. Des œufs battus (3 à 4 par personne) mélangés à la truffe râpée (10g par personne). Le petit secret, c’est de fouetter dans la casserole sans s’arrêter pendant la cuisson pour créer une émulsion !

Raviole de chèvre frais truffé. Mélanger chèvre frais (un demi fromage par personne) et truffe râpée (10% du poids des fromages) et arroser d’huile d’olive. Disposer la farce dans la raviole, une pincée de fleur de sel, une tranche de truffe si vraiment vous être gourmand et refermer la raviole avec du jaune d’oeuf. Cuisson dans l’eau bouillante frémissante : 3 minutes. A table !

On a tout préparé. Et tout dégusté. Le résultat est extraordinaire. Les saveurs de la truffe comblent les papilles. Trois heures de partage avec un chef qui met un point d’honneur à privilégier les produits locaux et à les sublimer. C’est forcément une adresse que l’on recommande mille fois. Merci Chef, on reviendra !

L’Escapade, 247 avenue de la Rabasse à Richerenches. Ouvert du mercredi au dimanche. Réservations au 04 90 28 01 46. Menus de 26 à 39 euros.

Grignan et son château

Village de Grignan

En octobre 2019, le village de Grignan a rejoint le club prisé des « plus beaux villages de France« . Ils sont désormais cinq villages dans la Drôme à pouvoir afficher fièrement ce label (on vous parle de Le Poët-Laval, un peu plus loin).

Le Château. Le plus bel atout de Grignan, haut lieu touristique de la Drôme provençale, c’est évidemment son château, plus grand palais Renaissance du sud-est de la France. Une bâtisse remarquable qui a été marquée par le passage de la célèbre Marquise de Sévigné au XVIIe siècle. On n’est pas rentré à l’intérieur, pas le temps, mais la visite de l’extérieur avec la façade du château est un minimum !
Château de Grignan. Ouvert tous les jours sauf le mardi en hiver.
Tarifs 6 à 8 euros visite libre 8 à 10 visite guidée. Visite des extérieurs 2 €. Renseignements au 04 75 9183 55.

Le panorama. En montant au château à travers les ruelles escarpées, on peut profiter du panorama sur les toits du village, sur la drôme provençale et ses champs d’olivier, de lavande (bon, pour nous, ils n’étaient plus en fleurs…), de vigne et sur le mont Ventoux ! Bref, arrêtez-vous et contemplez le paysage.

Les délicieux sirops d’Eyguebelle

Tout a commencé à l’abbaye d’Aiguebelle, à 7 km de là. Sur place, les moines cisterciens ont élaboré au fil des siècles plusieurs liqueurs de plantes. En 1889, vient le temps de la commercialisation puis de la diversification avec les sirops. La distillerie « Aiguebelle » prospère jusqu’en 1996, où après une mauvaise gestion, les moines sont obligés de revendre leur savoir-faire et leur marque. Seule condition imposée aux nouveaux acheteurs : l’abandon de la marque, liée au monastère. Et c’est ainsi qu’Aiguebelle devint Eyguebelle (variante occitane).

Valaurie, Distillerie Eyguebelle

Aujourd’hui, la Distillerie artisanale d’Eyguebelle est installée à Valaurie et continue de fabriquer les sirops, apéritifs et liqueurs d’après les recettes des moines. La boutique compte une trentaine de sirops différents : nougat, réglisse, mojito, pamplemousse… Il y en a pour tous les goûts !

Après une rapide visite de l’usine, pour comprendre l’histoire de la marque et les différentes étapes du processus de production, vient l’heure de la dégustation. Ne soyez pas timides, tentez les saveurs les plus folles : ici, on a droit de tout tester !
Domaine d’Eyguebelles, chemin de la Méjeonne à Valaurie. Ouvert tous les jours. Accès libre, visite et dégustation gratuite.

3. AUTOUR DE DIEULEFIT

Le Poët-Laval, village médieval

Le Poët-Laval, l’un des plus beaux villages de France

Première étape de notre escapade autour de Dieulefit : le village perché Le Poët-Laval. Deux solutions pour le découvrir : se garer en bas et monter à pied jusqu’au château des Hospitaliers, berceau du protestantisme dauphinois, installé tout là haut, sur la butte. Une balade un poil physique mais magnifique à travers un village médiéval classé parmi les « plus beaux villages de France ».

Si vous n’aimez ou ne pouvez pas grimper, il est aussi possible d’avancer en voiture (suivre les panneaux qui indiquent le château) et stationner sur un petit parking derrière le château… Parce qu’il ne faut sous aucun prétexte rater ce promontoire et la vue sur la région et ses vielles pierres, les montagnes en arrière-plan. Promis, ça vaut le coup d’œil. En plus, hors saison, le lieu est parfaitement paisible ! Pas de hordes de touristes, ce qui n’est pas souvent le cas dans les villages classés. Alors, forcément, on apprécie.

Où manger ? Au Moineaux rouge, à Bourdeaux

Oui, avec un X. Non, ce n’est pas une faute d’orthographe. Il s’agit bien du restaurant Le Moineaux rouge. Un X final comme dans Bourdeaux : le restaurant est installé sur la place principale du village, où, sous les arbres et sur le quai du Roubion, les soirées d’été sont parait-il très agréables… Hors saison, le charme de l’intérieur de ce petit bistrot de campagne fait oublier la terrasse.

Dans une déco décalée et chaleureuse, cette bonne adresse propose son menu et ses plats de saison dans des 45 tours des années 80. (ouais, on a eu Stone et Charden !). L’idée est drôle, non ?

Dans l’assiette, pas de déception, la cuisine est aussi gourmande et savoureuse que le laisse espérer le menu ! Des plats de saison (soupe, tartare de maquereau en entrée, camembert rôti, andouillette en plats…) avec de belles portions et ce qu’il faut d’originalité. Mention spéciale pour la mousse de patates douces-mangue en dessert.
Tarifs : plats de 14 à 17 euros. Menu du soir de 25 à 28€. 1 Place du Grand Quai, à Bourdeaux. Fermeture mercredi et jeudi hors saison.

Le Poët-Laval, Brasserie La Vieille Mule

Où boire un coup ? Brasserie La Vieille Mule au Poët-Laval

Une bière artisanale, forcément. Comme on en a pris l’habitude depuis quelques mois à chaque escapade, on s’est adonné aussi en Drôme provençale à notre rituel de la bière artisanale locale : ici, c’est la Vieille Mule ! Convaincante. On a testé la bière au restaurant mais si vous être amateurs, faites un tour directement à la brasserie de la Vieille Mule, situé sur la commune de Le Poët-Laval. Impossible de la rater en bordure de la route qui mène à Dieulefit depuis Montélimar.

  • La bière artisanale, c’est encore meilleur après une bonne marche ! Lire notre test du lumineux concept « rando bière » lors de notre randonnée sur la Côte d’Opale.

Où dormir ? Logements insolites à Dieulefit

Le Domaine provençal à Dieulefit est un ancien camping municipal créé en mai 1968 dans un écrin de verdure, à trois petites minutes à pied du centre du village. On l’a testé juste avant un changement de propriétaire. On a bien expérimenté la yourte, en Mongolie bien sûr, mais aussi déjà en Drôme provençale. On a aussi déjà testé la roulotte près du lac du Bourget. Le lieu propose toutes sortes de logements insolites : nous, on a donc opté pour la nuit dans une cabane en bois. Spacieuse et cosy !

Antoine et Armelle, qui avait repris en 2009, passe la main début 2020 : fin d’une époque, le lieu se modernise, la possibilité de dormir en yourte disparaît. Les nouveaux proprios, qui gèrent déjà deux Yelloh Villages dans le secteur, développent un autre esprit, et équipent le lieu de nouveaux bungalows plus luxueux et dans l’air du temps, en matière d’hôtellerie de plein air. Une nouvelle offre. Mais le Domaine provençal y perdra sans doute un certain charme, désuet et populaire. 

Le Domaine provençal, 3 Chemin de la Bicoque à Dieulefit. Ouvert de mars à novembre. Roulotte : de 47 à 122 € la nuit selon la période de l’année ; bungalow premium (deux chambres, deux salles de bain, spa privatif sur la terrasse) de 90 à 200 €. La cabane du campeur, premier prix en dur, à partir de 31 €. Quelques emplacements nus pour les campeurs.

4. AUTOUR DE SUZE-LA-ROUSSE

Initiation à la dégustation à l’Université du Vin

C’est une forteresse féodale impressionnante, qui surplombe le village. Le château de Suze-la-Rousse, installé au milieu d’un vaste parc boisé, abrite (en plus d’un musée, et de concerts l’été) l’Université du vin depuis 1978. Une structure, qui forme à tous les métiers de la vigne et du vin. Mais qui accueille aussi des amateurs, même de parfaits débutants, pour des stages ou de petites initiations à la dégustation.

Suze-la-Rousse, Université du vin, dégustation

Des ateliers pédagogiques sur les vins d’exception ou insolite, sur les accords mets-vins, ou des week-ends d’initiation ou de perfectionnement sont programmés tout au long de l’année. Une belle idée pour faire plaisir ou se faire plaisir. On a testé rapidement : guidés par la directrice du lieu, après quelques travaux pratiques autour des arômes, on a dégusté une sélection de vins locaux, comme des professionnels. Sauf que nous, on a un peu oublié de recracher. Oups.

L’Université du vin, au château de Suze-la-Rousse. Stages amateurs en demi-journée, journée ou week-end, de 55 € à 380 € selon les formules. Tél. 04 75 97 21 30.

Où dormir près de Suze-la-Rousse ?

Au milieu des vignes et des chênes truffiers, l’hôtel restaurant la Bastide Saint-Bach à Suze-la-Rousse est un ancien mas avec du cachet qui offre une jolie vue sur le mont Ventoux. Quand ce dernier n’est pas dans les nuages (comme pour nous)… Ce petit hôtel de charme, répertorié aux Logis de France, est le parfait pied à terre pour sillonner la région. Chaleureux et confortable. Possibilité de manger sur place.
La Bastide Saint-Bach, chemin de la Bastide à Suze-la-Rousse. A partir de 70 euros la chambre.

Suze-la-Rousse, Hotel La Bastide St Bach

5. AUTOUR DE MONTÉLIMAR

Montélimar, Château des Adhémar

Le Château des Adhémar

Troisième château remarquable de notre séjour dans la Drôme provençale : le château des Adhémar. Cet exemple d’architecture romane, demeure des seigneurs de Montélimar, se cache sur les hauteurs de la ville. Ce palais médiéval, monument historique classé, accueille un  centre d’art contemporain et plusieurs expositions temporaires… parfois surprenantes ! Un mélange audacieux entre l’austérité de l’art roman et l’impertinence de l’art contemporain.

Château des Adhémar. Ouvert tous les jours pendant les périodes d’expositions temporaires 10h à 12h30 et 14h à 18h. Pass exposition chateau : 4 à 6 €. Bon plan : il existe un pass 2 châteaux ou 3 châteaux (à combiner avec Suze-la-Rousse et/ou Grignan).

Et c’est bien sûr, ici, à Montélimar, que vous pourrez trouver quelques nougats. Paraît que c’est une spécialité 😉

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Nous avons découvert la Drôme Provençale à l’invitation de Drôme Tourisme,
Destination Drôme Provençale et les offices de tourisme : Montélimar Agglomération Tourisme,
Baronnies Tourisme, Drôme Sud Provence, Pays de Grignan – enclave des Papes et Dieulefit-Bourdeaux Tourisme

Categories: France

3 replies »

  1. J’allais souvent dans la Drôme (la grand mère de Benjamin vit près de Suze-la-Rousse) pourtant voilà encore un département français que je connais très mal !!!! Hâte de rentrer et de prendre le temps de (re)découvrir la France 🙂

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