City trip

Visiter Edimbourg en quelques jours

ÉCOSSE – Assister à un match de rugby dans le mythique stade de Murrayfield, entre potes. C’était ça, l’idée de départ. Et en profiter pour passer quelques jours dans la capitale écossaise. Que voir, que faire à Édimbourg, entre les pintes de bières : suivez le guide.

Ecosse, Édimbourg, magasin de kilts

Édimbourg ! Cette fois-ci, Élodie n’est pas de la partie. C’est un voyage entre gars, pour assister au match de rugby du Tournoi des Six Nations entre l’Écosse et la France dans le légendaire stade de Murrayfield. Quatre jours et quatre nuits, à quatre potes, avec Nicolas, Kévin et Andy, dans une capitale écossaise plongée en pleine ambiance rugby. Et nous avec.
J’ai aussi pu retrouver Kirsty et Will, nos amis écossais, édimbourgeois pur malt, qu’on avait rencontré il y a deux ans sur notre trek de cinq jours vers le Machu Picchu avant de voyager ensemble durant plus d’un mois à travers le Pérou et la Bolivie. On n’a jamais perdu le contact. Quel plaisir de les retrouver !

Bon, autant vous dire qu’on a visité davantage de pubs (beaucoup) que de musées (euh, aucun en fait). Mais entre les gouttes de pluie – rares –  et les pintes de mousse – très fréquentes – on a tout de même pu découvrir le centre de la superbe Édimbourg, classée au Patrimoine mondial de l’Unesco. Récit et bons plans.

OLD TOWN/NEW TOWN

Il faut commencer par là. Édimbourg, ce n’est pas une ville, c’est deux villes. Aussi différentes qu’intéressantes, dans leur genre. Old Town, la vieille ville, c’est la vedette. Et c’est méritée : l’ensemble est vraiment beau. Au pied du château, ses rues et toutes ses bâtisses médiévales offrent un cadre splendide à des dizaines de pubs et de restaurants. Pour faire la fête, d’ailleurs, c’est par ici que ça se passe : les rues Grassmarket et Cowgate, au sud de la forteresse, concentrent l’essentiel des pubs historiques et quelques boîtes de nuit.

La capitale ayant atteint un stade de surpopulation (elle abrite 500 000 habitants aujourd’hui), un concours d’architecture fut lancé en 1767 pour bâtir une ville nouvelle, New Town,  et c’est un jeune homme d’à peine 23 ans, un certain James Craig, qui l’a emporté.

Ecosse, Édimbourg, plan New Town

Sa vision s’est matérialisée en un rectangle parfaitement géographique, entre Queen street au nord, Princes street (la rue la plus commerçante de la capitale, qui n’est bordée de façades que d’un côté pour ne pas obstruer la vue sur le château) au sud, Hope street à l’est et Saint-Andrew street à l’ouest. Dans ce rectangle, Rose street est la rue la plus animée de la nouvelle ville. Entièrement piétonne, elle rassemble la bagatelle de 21 pubs. Et vous savez quoi : on a pu le constater, les soirs de match de l’équipe d’Écosse, ils sont tous plein à craquer !

 

LE CHÂTEAU

Impossible de le rater. Il trône fièrement au-dessus de la ville. Le château, c’est le symbole d’Édimbourg, son monument le plus emblématique, qui a joué un rôle essentiel dans l’Histoire de l’Écosse. Une grande forteresse perchée au sommet d’un rocher volcanique (Castle rock) et qui se voit de tous les côtés de la cité. En haut, depuis le parvis, la vue est chouette sur, d’un côté, la vieille ville, et de l’autre, la nouvelle.

Les historiens ne sont pas d’accords sur la date, mais les premières constructions pourraient remonter à l’âge de Bronze. L’édifice se visite, bien sûr ; il abrite le musée national de la guerre, une ancienne prison militaire et ses joyaux de la couronne. Impossible de vous livrer les détails : durant notre séjour, on a fait l’impasse sur la visite, qui n’est quand même pas donnée : 17 £ (presque 20 €). Edinburgh castle : ouvert tous les jours de 9 h 30 à 18 h (17 h en hiver)

ROYAL MILE

C’est le nom que les Edimbourgeois donnent à l’artère principale de la vieille ville : elle part du château et descend jusqu’au palais de Holyrood, résidence officielle de la reine lors de ses séjours en Écosse (quand elle est là, la visite est fermée d’ailleurs). Sa longueur de précisément 1 814,2 mètres est à l’origine du mile écossais, une mesure que personne n’utilise aujourd’hui. Cet axe (les rues Lawnmarket, High Street et Canongate, sur la carte) est le plus touristique de la ville – vous y croiserez sans doute un joueur de cornemuse ou deux en quête de pièces – c’est aussi celui qui est bordée par les plus belles façades. La balade vaut le coup . Au milieu du Royal Mile, à mi-chemin entre le château et le palais, la cathédrale Saint-Gilles mérite un stop. Profitez-en aussi pour faire un peu de shopping : c’est là que se concentrent la plupart des magasins de souvenirs.

Ecosse, Édimbourg, haut de Royal mile

Tout au long du Royal Mile, de part et d’autre de la rue, se succèdent aussi une multitude de closes, petites passages voûtés typique d’Édimbourg, qui peuvent déboucher sur un cul-de-sac avec des bouches d’aération de restos, mais aussi sur une cour médiévale, un petit jardin ou même un chouette panorama sur New Town, en contrebas. Il ne faut pas hésiter à s’y aventurer ; une particularité locale qui m’a rappelé les traboules lyonnaises (lire aussi notre article visiter Lyon en trois jours). L’une d’elles, la Advocate’s Close, est paraît-il souvent le théâtre de jeux à boire des jeunes Écossais.

SOIF DE WHISKY ?

Au fait, pour découvrir les secrets de fabrication du whisky écossais, apprendre à différencier les différents types, le goûter et en acheter, c’est en haut du Royal Mile que ça se passe, dans l’immeuble Scotch whisky heritage center, une ancienne école à quelques mètres du parvis du château. L’endroit abrite la plus grande collection de whiskies écossais du monde (environ 4000 bouteilles). Dans une vitrine de la boutique, on est tombé sur une bouteille à 27 500 £ (31 000 €). Avis aux amateurs.
Différentes formules de visites, et donc de prix (de 13,50 £, 15 € à 73 £ avec repas, 82 €). Ouvert tous les jours à partir de 10h. Audioguides en français pour les non-anglophones.

DES FANTÔMES ET HARRY POTTER

Les deux auberges de jeunesse Kick Ass Hostels organisent une visite à pied de la vieille ville chaque matin. C’est gratuit ! Notre bon plan : si vous vous pointez discrètement, vous devriez réussir à vous y glisser sans que personne ne vous demande quoi que ce soit, même si vous ne résidez pas dans l’un des deux établissements (le rendez-vous est à 11 heures dans le hall de Kick Ass, 2 West Port, chuuut).

Ecosse, Édimbourg, cimetière Greyfriars
La première halte de la visite ne s’apprécie que grâce aux explications d’un guide :  le Greyfriars Kirkyard, cimetière qui abrite de nombreuses personnalités écossaises et qui serait surtout le plus hanté du monde. Certaines parties sont fermées : selon notre guide, pas avare en anecdotes, c’est justement pour éviter les accidents causés par les fantômes. Brrrr.

Ecosse, Édimbourg, greyfriars' bobbyBOBBY, HÉROS NATIONAL
La visite est aussi l’occasion de (re)découvrir l’histoire de Bobby. Il est devenu le chien national. Et le symbole absolue de la fidélité, pour tout un pays et au-delà. Greyfriars Bobby est un skye terrier qui a vécu à Édimbourg au XIXe siècle. Lorsque son maître est mort, après avoir suivi les funérailles en tête de cortège, le brave toutou est revenu se coucher chaque soir sur sa tombe, durant 14 années et jusqu’à sa propre mort, dans le cimetière de Greyfriars. Là où il est lui-aussi enterré désormais.
Les Edimbourgeois vouent un véritable culte à leur Bobby : une statue grandeur nature est érigé près de l’entrée du cimetière (au sud du pont George IV, devant un pub à son nom) et une collection d’objets sur sa vie (notamment son collier et sa gamelle) est visible au musée la ville. Cette histoire vraie a été romancée par l’américaine Eleanor Atkinson et adaptée en film par Walt Disney en 1961.

Sur certaines tombes, les amateurs d’Harry Potter retrouveront plusieurs noms qui leur sont familiers. Car Édimbourg est le berceau du sorcier, c’est dans cette ville de JK Rowling (qui vit encore à proximité) a puisé une grande partie de son inspiration, jusqu’à piocher les patronymes de ses personnages en flânant dans ce cimetière. Le collège George-Heriot voisin, lui, serait le modèle de Poudlard. Entre autres. De toute façon, l’ambiance générale de la vieille ville fait penser à celle entretenue dans la saga littéraire.
Plus concret : le Elephant House (21, George IV Bridge), le café où Rowling a écrit le premier tome de la série. Un véritable lieu de pèlerinage.
Pour en savoir plus sur les liens nombreux entre Harry Potter et Édimbourg, l’article d’une vraie fan.

L’EXPÉRIENCE MURRAYFIELD – 

Ecosse, Édimbourg, Murrayfield stadium

C’est assurément le plus beau déplacement du Tournoi des Six Nations. Parce qu’Édimbourg, donc. Parce que la gentillesse des Écossais. Et parce que Murrayfield. Quel stade ! Chaleureux, les quelques 70 000 spectateurs y sont rassemblés épaule contre épaule (les places ne sont pas très larges), dans une atmosphère unique pour supporter les joueurs au chardon. Et même si vous n’aimez pas le rugby, que vous n’aimez pas le sport, ça vaut le voyage rien que pour ce moment : entendre le choeur des dizaines de milliers de spectateurs entonner l’hymne officieux et splendide de l’Écosse, Flower of Scotland, et redoubler d’entrain lorsque les cornemuses s’arrêtent pour finir a cappella. Frissons garantis.

                                   

 Si vous n’avez pas réussi à avoir de billets pour le stade, ou pour voir les autres matches du Tournoi à Édimbourgh : rendez-vous au Three Sisters, un pub de la rue Cowgate. Écran géant à l’extérieur dans la cour, une bonne dizaine de télés à l’intérieur ; c’est ici que se rassemblent beaucoup de supporters : ambiance assurée.

EN PRATIQUE
Où dormir ?
Édimbourg la fêtarde ! La capitale écossaise est une ville formidable pour faire la bringue. Vraiment. Mais pour bien la faire, côté logement, il faut miser sur la localisation : compliqué de s’amuser s’il faut ensuite se taper une demi-heure de bus (s’il en reste) ou devoir payer un taxi pour rentrer.
Il y a quelques établissements pas trop chers sur Grassmarket (qui concentre l’essentiel des pubs historiques) et la toute proche rue Cowgate. On a logé au Budget Backpackers hostel, qui propose des chambres qui vont de la double au vaste dortoir (à quatre, on a pris une chambre de quatre lits : impeccable pour ce type de séjour), à des prix très variables selon les jours et la période de l’année. Pas hyper propre, mais l’ambiance est décontractée, le jeune personnel sympa et aidant (et il y a la visite quotidienne à pied de la vieille ville, gratuite, lire plus haute). Surtout : impossible d’être mieux placé pour bambocher.

Ecosse, Édimbourg, haggisOù manger ?
Un bon haggis. Le haggis, vous connaissez ? C’est la fameuse panse de brebis farcie, le plat national écossais. Incontournable. La jeune guide des auberges de jeunesse Kick Ass Hostels qui mène les visites à pied du centre-ville le recommande comme le meilleur de la ville. Et nos potes édimbourgeois Kirsty et Will le confirment ! Si vous voulez manger un bon haggis, une adresse dans la vieille ville : lArcade Bar,  Haggis et Whisky House (48 Cockburn street). Le Robert Burn’s Famous Haggis, le classique, coûte £11,95 (13,50 €), il est très bon et copieux ; la présentation est travaillée. Pour les amateurs : la carte des whiskies, aussi, est impressionnante et sur le sujet, les serveuses de bon conseil.

Ecosse, Édimbourg, poisson à LeithDes fruits de mer. Ça se passe dans Leith, le quartier du port d’Édimbourg, qui mérite une balade (si le temps est de la partie). Sur le shore, la petite allée qui longe les docks historiques, le long de Water of Leith. Fishers in Leith (1, Shore, Leith),restaurant au pied et à l’intérieur d’une tour de guet du XVIIe siècle, propose à la carte tout un tas de plats de poissons (notamment du saumon fumé, bien sûr) et de coquillages. Testé : l’assiette d’assortiments, avec de la truite fumée, du saumon fumée, du maquereau fumé, des crevettes, des coquillages, des anchois ou encore du hareng roulé pour £20 (22,50 €). Très frais et assez copieux. Une tuerie !
Pour aller à Leith, et se déplacer de manière général dans la ville, le bus est un super moyen de transport mais veillez à avoir de l’accompte sur vous (1,60 pounds pour un trajet normal, 1,80 euros), le chauffeur ne rend pas la monnaie.

 

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