RUSSIE – Que faire et que voir en trois jours à Saint-Pétersbourg ? Nos conseils pour ne rien rater des beautés de la ville lors d’une première visite.
Bienvenue à Saint-Pétersbourg ! Première étape de notre tour du monde. Il n’aura pas fallu longtemps pour que l’on prenne notre première leçon de russe. Vol sans histoire, on récupère une carte de la ville à l’aéroport Poulvoko (situé à 17 km du centre) et hop, on grimpe dans la navette direction le métro. On trouve notre auberge de jeunesse sur le plan, c’est parfait : il y a une station juste au bout de la rue. Sauf que « juste au bout de la rue », en russe, ça pourrait se traduire par : « prépare-toi à marcher, mon pote »…
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A Saint-Pétersbourg (l’ex-Léningrad, camarade) particulièrement. La perspective Nevski, l’avenue principale de la deuxième ville du pays (plus de cinq millions d’habitants), est juste longue de 4,5 km. Voilà. Il faut vite se mettre à l’échelle. D’autant qu’à l’inverse de Moscou, les stations de métro, assez peu nombreuses, sont sacrément éloignées les unes des autres. Ici, personne ne doit jamais dire : « bah, allez, je vais aller à pied jusqu’à la prochaine… »
- Saint-Pétersbourg, première étape de notre traversée de la Russie.
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– La cathédrale Saint-Sauveur –
Alors on marche. Longtemps. Mais avec plaisir, dans les rues et les avenues de l’une des plus belles villes d’Europe. Sur cette fameuse perspective Nevsky, d’abord, où palais et bâtiments massifs enserrent deux fois quatre voies d’une circulation ininterrompue. Premier joyau de Saint-Pétersbourg en descendant vers la Neva, sur la gauche. Avec sa centaine de colonnes en hémicycle, Notre-Dame-de-Kazan est bâtie sur le modèle de la place Saint-Pierre de Rome (lire aussi notre article Un week-end à Rome).
On marche le long du canal Griboïedov qui la borde (ah oui, située à l’embouchure de la Neva dans le golfe de Finlande, en mer Baltique, Saint-Pétersbourg est aussi parfois appelée la Venise du Nord) jusqu’à ces incroyables dômes multicolores qui brillent au loin. Des spirales, des pointes, du bleu, du vert : la cathédrale Saint-Sauveur-sur-le-sang-versé (bâtie sur le lieu de l’attentat contre le tsar Alexandre II) est une merveille, vraiment. L’intérieur n’est pas décevant : pour 250 roubles (4,50 euros), vous verrez des mosaïques et des icônes multicolores jusque dans le moindre recoin. Et les pavés sur lesquels le tsar, mortellement touché, s’est étendu.
– Le musée de l’Ermitage, à la hauteur de sa réputation –
On marche aussi, le lendemain, jusqu’au mythique musée de l’Ermitage. Chouette : comme chaque premier jeudi du mois, l’entrée était gratuite (sinon, c’est 400 roubles, 7,10 euros). Du coup, c’est la GRANDE affluence. En arrivant avant l’ouverture des portes, ça nous coûte une heure d’attente sous la pluie et le grésil. Beaucoup moins cher que ceux qui ont été moins matinaux et ont sans doute dû patienter deux ou trois heures.
L’Ermitage, gratuit le premier jeudi du mois
L’Ermitage de Saint-Pétersbourg, c’est le musée de tous les superlatifs. Deuxième en superficie après le Louvre, il est le plus grand du monde par la richesse de ses collections. Les chefs d’oeuvre sont là. Les grands noms aussi : De Vinci, Michel-Ange, Rembrandt, Rubens, Cézanne, Manet, Gauguin, Van Gogh, Renoir, Matisse, Picasso… Surtout, ces braves gens bénéficient d’un écrin somptueux.
En arpentant le palais, nous, on se surprend parfois à contempler davantage les salles – il y en aurait un millier – que les œuvres. Chaque porte ouvre sur une nouvelle merveille (on s’étonne à passer pas mal de temps à admirer… les parquets). On ose la comparaison : l’Ermitage, c’est comme si Versailles hébergeait la collection du Louvre.

Une autre adresse qui nous a séduit, et aussi pour sa déco (livres et crayons de couleur sur les tables !) : Zoom Café, Gorokhovaya ul 22, Saint-Pétersbourg. Les plats ne sont pas des plus copieux mais restent bon marché.
Pour aller jusqu’à la forteresse Pierre-et-Paul, sur l’autre rive de la Neva, on ne marche pas. Là, on prend le métro (oui mais aussi, c’est loin et il fait froid). C’est là, sur l’île, que s’abrite la cathédrale dont la flèche dorée est visible de toute la ville : 122 mètres de haut, rien ne la dépasse. Presque tous les empereurs et impératrices de Russie sont enterrés entre ces murs : l’occasion de se pencher sur un arbre généalogique méconnu en France.
Le billet d’entrée (350 roubles, 6,25 euros) donne aussi accès à la prison du bastion Troubetskoï, qui a hébergé les criminels d’Etat de l’époque pré-soviétique. Trotski ou Gorky, entre beaucoup d’autres, y ont séjourné : le lieu, il faut le signaler, est très bien fichu en matière d’informations, en anglais s’il vous plaît. Depuis les remparts (300 roubles, 5,40 euros pour y grimper, mais on y voit aussi bien d’en-bas, en fait), la vue sur les innombrables palais des quais de la Neva est LA carte postale de Saint-Pétersbourg. Appareil photo en mode panoramique, c’est parti.
Tous les jours à midi, un coup de canon est tiré de la forteresse.
Avant de quitter la ville, histoire de réveiller les courbatures de vos jambes, offrez-vous comme nous l’ascension jusqu’au sommet de la cathédrale Saint-Isaac. 262 marches (et 150 roubles, 2,7 euros) pour un panorama complet, à 360°, sur l’architecture de cette ville qui n’est que grandeur et élégance. Pour un dernier salut à Saint-Pétersbourg. Elle fut la capitale politique et culturelle de l’empire russe jusqu’à la révolution de 1917. On la quitte pour rejoindre Moscou. Un trajet d’une nuit, en train, comme un voyage dans le temps.

Drugoi Hostel, Transportny Lane, 10 à Saint-Pétersbourg (l’entrée se fait par une cour commune avec un garage à voiture… curieux). Nuit pour deux dans une chambre double avec salle de bain commune : 1500 roubles, soit 27 €.
=> Notre conseil lecture : Le Maître d’armes, d’Alexandre Dumas. Un roman d’aventure ponctué d’anecdotes historiques et culturelles passionnantes sur l’Empire russe. Une partie de l’intrigue se noue justement dans le Saint-Pétersbourg du tsar Alexandre. Facile à lire, instructif et prenant.
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Merci pour cet magnifique article très intéressant et informatif. J’aimerai ajouter que maintenant l’entrée gratuite au musée de l’Ermitage ce fait le 3-ème jeudi du mois. Aussi je conseille de visiter le palais Yussoupov avec l’exposition sur le meurtre de Raspoutine, faire une excursion sur les toits de Saint-Pétersbourg et une balade en bateau-mouche. Bonne continuation à vous deux.
Merci beaucoup pour ces conseils avisés !
D’avoir revu St Pétersbourg et Moscou nous rappelle de très beaux souvenirs ! Bonne continuation et bisous à vous deux 😉
Merci les filles !
J’ai appris votre périple autour du monde par le ML (pour faire goûter le Roquefort) et je vais suivre toutes vos étapes. J’y suis incité par la richesse des photos de votre première étape sur le sol russe. Bonne continuation. A Millau, il fait beau pour le train-train habituel…Bien cordialement. Bernard MAURY.
Merci pour les nouvelles millavoises. Suivez-nous, bien sûr : on vous emmène ! A bientôt.
ça a l’air bien jolie comme ville ! et culturellement très riche !
Et ça l’est ! Un tel ensemble architectural, aussi étendu, c’est sans doute rare.