Chine

Visiter Pékin : nos sept incontournables

CHINE – Que voir et que faire à Pékin ? Notre sélection des immanquables à visiter dans la capitale chinoise.

                                

Visiter Pékin en quelques jours. Forcément, il faut faire des choix : la capitale chinoise, 22 millions d’habitants, est gigantesque et peut vite se révéler épuisante. Voici notre sélection des sept incontournables de la ville, à voir absolument lors d’un séjour à Pékin, et nos conseils pour en profiter au mieux.
Ee fin d’article, ne ratez pas notre bon plan pour profiter de la Grande Muraille, sans les touristes.

1  Le parc Jingshan

Chine, Pékin, parc Jingshan

Le contexte, d’abord. En plein tour du monde, on débarque pas super frais à Pékin en descendant de notre train depuis Oulan-Bator. Il fait chaud, après la Russie et la Mongolie, c’est un peu nouveau pour nous. Sur la place de la principale gare pékinoise, la foule. La vraie foule. Après une vaine lutte pour tenter d’échanger nos derniers tugriks, monnaie mongole, après une bonne marche, sacs aux dos, pour trouver un distributeur qui accepte notre carte, et après avoir lâché plus qu’il ne faut à un taxi clandestin et arnaqueur, on pose nos sacs dans notre dortoir de l’auberge de jeunesse dénichée Happy Dragon (lire l’encadré ci-dessous) un peu crevés. Mais bon, allez, on file aussitôt à pied en direction le parc Jinshang. Il n’est pas très loin et des voyageurs rencontrés à Irkoustk, près du lac Baïkal, nous l’ont décrit comme incontournable.

Ils avaient raison : c’est un bol d’air ! Juste au nord de la Cité interdite, il s’articule autour d’une colline créée avec la terre issue du creusement des douves de ce gigantesque palais. Bon, pour y accéder, il faut payer (en Chine, rien n’est gratuit, on va vite s’en apercevoir : là c’est 10 yuans l’entrée, soit 1,50 euro). Sitôt franchi le portail, on s’écarte du chemin sur lequel s’entassent tous les touristes chinois et leurs insupportables guides à haut-parleur. La voilà, la bouffée de fraîcheur. Le parc est agréable. Sous les arbres, des petits vieux jouent aux cartes ou aux échecs chinois. Au sommet de la colline, la vue nous permet d’embrasser une bonne partie de cette ville gigantesque et de contempler la légendaire Cité interdite et son ensemble de toits mordorés. La capitale chinoise, tentaculaire et impériale, s’étale là, sous nos yeux, on en mesure la démesure. Prendre de la hauteur avant de plonger dans la violé : c’est parfait, pour une arrivée à Pékin.

OÙ DORMIR A PÉKIN ?
Pas évident à trouver, bien située et nichée dans une petite ruelle, entre deux grands boulevards, l’auberge de jeunesse Happy Dragon porte bien son nom. En plus d’avoir des prix attractifs : 60 yuans (8,8 euros) la nuit en dortoir pour une personne, 240 yuans (35 euros) la chambre double avec salle-de-bains (si, si c’est bon marché pour Pékin !), l’équipe qui gère l’établissement est toujours prête à vous aider, grand sourire et bonne humeur en prime. A noter que tous les matins, les ruelles du quartiers s’animent autour d’un petit marché local. 
Adresse : 29 Ren Min Shi Chang Xi Xiang,Dong Cheng District, Beijing. Métro : Dongsi (lignes 5 et 6).

 

2 Les hutongs

Chine, Pékin, hutongs

C’est celle-ci, la Pékin authentique. Celle des hutongs, ces petites ruelles formant, par dizaines, de charmants labyrinthes de maisons de plain-pied, qui dissimulent souvent une petite cour carrée. Vous êtes au coeur d’une cité de près de 22 millions d’habitants (!), et vous avez l’impression de vous balader dans un village. Engagez-vous sans crainte : la capitale chinoise est une ville sûre et vous ne rencontrerez que sourires ou regards curieux. C’est ici que vous verrez vivre les Pékinois, les anciens qui prennent le frais dans la rue, les gamins qui rentrent de l’école, les petits commerçants de rue. Les seuls véhicules : vélos, tricycles ou scooter électriques.

Tours du tambour et de la cloche

Bon, il y a aussi Nualuogu Xiang (station de métro du même nom, ligne 6), un hutong pas comme les autres. Il paraît qu’il est « branché ». Il est surtout touristique. Parmi ses ruelles, la principale est une succession de bistrots, restos, boutiques à gadgets ou à brochettes qui déversent leurs décibels sur un défilé ininterrompu de jeunes gens. À voir tout de même.

Au nord de Dongcheng, le quartier central, les Tours du tambour et de la cloche offrent une vue sur les toits gris de ces hutongs. La première, toute rouge, n’est séparée que par une petite place de la seconde, grise. C’est dans celle-ci qu’on a grimpé, par un escalier sacrément raide (15 yuans par personne, 2,20 euros), pour surplomber nos chers hutongs.

3  La place Tian’anmen et le mausolée de Mao

Chine, Pékin, place Tian'anmen

Dans la collection des dirigeants révolutionnaires embaumés, on avait loupé Lénine à Moscou, qui était parti à l’atelier de retape (lire aussi notre article Visiter Moscou en quelques jours) et avant de tenter Hô Chi Minh au Vietnam, on tenait à se rattraper avec Mao, à Pékin. Impossible de louper le mausolée du Grand Timonier : le bâtiment, gigantesque, façon soviétique, trône au beau milieu de la place Tian’anmen. On était prévenu : pas de sac, pas d’appareil photo, sinon on ne rentre pas (une consigne se trouve sur l’avenue est, à l’extérieur de la place). Après plus d’une heure d’une queue éprouvante parmi des Chinois impatients, impolis et prêts à tout pour vous doubler (allez, c’est tout de même émouvant d’observer la ferveur de certains anciens), on a pu, comme tout le monde, passer quelques secondes devant la dépouille au teint de cire du bonhomme mort en 1976 (attention, le mausolée, entrée gratuite, est fermé le lundi). Est-ce que ça en valait vraiment la peine ? Pas sûr.

De son vivant, le dictateur Mao présidait des défilés d’un million de personnes sur Tian’anmen. La gigantesque place (station de métro du même nom, ligne 1), située juste au sud de la Cité interdite, est aujourd’hui un lieu ultra-sécurisé. Fouille et scanner des sacs à l’entrée (gratuite), militaires disséminés sur les pavés : l’endroit, vide et sans ombre, n’est pas forcément très agréable. Mais il mérite le coup d’oeil, forcément. Ne serait-ce que pour son importance historique.

4 Le marché de Wangfujing

Chine, Pékin, marché de Wangfujing

En voyage, on recherche le dépaysement, l’exotique. Jusqu’où ? Décidés à ne reculer devant aucun met, on part découvrir les délices du marché de rue de Wangfujing (station de  métro du même nom, ligne 1). Sur les étals, les incontournables raviolis occupent une bonne place. Mais ce n’est pas pour eux que l’on est venu. Nous, ce que l’on veut, ce sont les insectes ! Scorpions de toutes tailles, criquets, mygales, grosses larves ou hippocampes ne demandent qu’à être croquées. Pour preuve de leur fraîcheur (on n’est pas persuadé que toutes les araignées grillées sur la journée soit réellement vendues), certains vendeurs fixent des scorpions vivants et gesticulants sur leurs brochettes. Mmmmmm ! Nous, on n’est pas venus les mains vides. Suuuurprise ! D’accord, on goûte l’improbable, mais en échange, les vendeurs pékinois s’essayent au roquefort. Défi accepté, grimaces garanties.

Bon à savoir pour les plus téméraires : les prix sur le marché Wangfujing ne sont pas vraiment compétitifs. Le prix des brochettes va de 20 à 50 yuans (de 3 à 7,3 euros) selon les insectes, mieux vaut donc ne pas faire un repas complet sur le marché. A moins que deux petits scorpions ne vous suffisent. 

COMMENT PRENDRE LE METRO À PÉKIN ?
Contrairement à son équivalent moscovite, le métro de Pékin, comme dans les autres grandes villes de Chine d’ailleurs, est relativement facile à utiliser. Toutes les indications (sorties, stations, lignes) sont indiqués en mandarin et en anglais. C’est plus simple. Une petite chose à retenir : pour acheter son billet, il faut préciser la station de destination au guichet (attention à la prononciation !), le prix dépend en effet de la distance à parcourir. Des distributeurs automatiques existent aussi. Le trajet coûte entre 2 et 7 yuans (0,3 et 1 euro).

 

5 La Cité interdite

Chine, Pékin, Cité interdite

C’est le plus grand palais du monde. Presque un kilomètre de long, du nord au sud, 750 mètres de large. Entre le XVe et le XXe siècle, 24 empereurs successifs ont résidé dans la Cité interdite, à l’abri derrière une muraille haute de dix mètres et des douves larges d’une cinquantaine de mètres. Avant l’avénement de la République et son ouverture au public en 1924, personne d’autre que l’empereur et sa cour n’avaient le droit de s’en approcher ni même de la regarder. Sinon ? C’était la mort, en toute simplicité.

Les touristes chinois

Aujourd’hui, le laisser-passer paraît simple à obtenir : il vaut 60 yuans (8,8 euros) à la caisse. Mais avant de le conquérir, il faut affronter les terribles hordes de touristes chinois. Ils sont chez eux. Il sont sans pitié et malins : les plus redoutables, ce sont les petites vieilles, qui n’hésitent pas à vous bousculer pour piquer votre précieuse place dans des files d’attente aux airs de champs de bataille. Et à balancer un vieux mollard pour preuve de leur détermination. Zen. Rester zen.

Abstraction faite de la foule, si tant est que ce soit possible, la Cité interdite, symbole de Pékin, est un site exceptionnel, incontournable, au même titre que l’armée des soldats de terre cuite à Xi’An. Il mérite, au moins, toute une après-midi de visite. De cours en palais, du sud au nord, de la Porte de l’Harmonie suprême à celle de la Divine bravoure, l’endroit vous transporte directement dans la Chine impériale, celle mise en scène par Bertolucci dans son Dernier empereur. Et quand jouer des coudes pour apercevoir un bout du trône devient trop épuisant, extirpez vous dans un recoin du palais : les touristes locaux, aussi agaçants que peu curieux, ne restent finalement que sur « l’itinéraire » principal.

6 Le Temple du ciel

Chine, Pékin, temple du ciel

Au sud de Dongcheng, le parc du Temple du ciel s’étend sur près de 270 hectares (station de métro Tiantandongmen, ligne 5). En son coeur, la salle de « la Prière pour de bonnes moissons » est l’un des emblèmes de la ville. Trois étages d’escaliers de marbres, trois toits ronds et des ornements d’un joli bleu : ça vaut vraiment le coup d’oeil.

Comme dans tous les parcs de Chine, un espace est consacré au sport, avec des agrès adaptés à tous les exercices de musculation ou d’étirements possibles. Et comme dans tous les parcs de Chine, ici aussi, l’endroit est fréquenté presque exclusivement par les aînés. Des personnes âgées à la force (abdos, pompes et même tractions, s’il vous plaît) et à la souplesse (les mamies qui tendent la jambe à la hauteur de leurs épaules) impressionnantes. Les vieux Chinois sont en forme ! Pas tous : un peu plus loin, alignés par petits groupes sur un muret, d’autres préfèrent les cartes et les échecs, en tirant sur de bonnes vieilles clopes.

7 Le Temple des lamas

Chine, Pékin, Temple des lamas

Des toits enchanteurs. Des moulins à prière tibétains. Des fresques. Et une série de temples peuplés de statues et de représentation de Bouddha, dont l’une de 18 mètres de haut, qui aurait été sculptée dans un seul tronc de santal (record du monde, hein, une plaque du Guinnes book l’atteste).

Le Temple des lamas(station de métroYonghegong, ligne2 et 5), enveloppé dans des nuages d’encens brûlé par les fidèles et les visiteurs, est le temple bouddhique le plus renommé hors du Tibet et héberge des moines depuis 1744 (enfin, pas les mêmes, bien sûr). Vous les croiserez. Après l’entrée (25 yuans, 3,7 euros), on nous offre des boîtes de bâtonnets d’encens, à faire brûler « au minimum par trois ». Forcément, on obtempère : pas question de fâcher la moindre divinité. Notre séjour en Chine s’ouvre sous les meilleurs auspices.

Mais encore ? Cinq jours, le temps qu’on y a passé, ne suffisent bien évidemment pas à tout découvrir de l’immense capitale chinoise. Dans la liste des choses « à faire » : le Palais d’été et son paisible lac, au nord ouest de la ville. L’endroit mérite le détour, plusieurs personnes nous l’ont assuré. Une prochaine fois, donc. Pour l’instant, cap sur la Grande Muraille : on va la découvrir dans des conditions exceptionnelles, en dormant dans une auberge familiale juste à son pied et en y vivant un lever de soleil absolument seuls… Magique.

Categories: Chine, City trip

6 replies »

  1. Oh c’est rigolo nous sommes actuellement au Happy Dragon hostel que nous avons trouvé sur Booking! Nous ne sommes pas déçu, le personnel est vraiment accueillant et parle bien l’anglais (ce qui nous aide pas mal pour nos premiers jours en Chine), il y a juste le wifi qui ne fonctionne pas toujours très bien. Je vois que nous avons prévu à peu près les même visites que vous! Nous avons fait le parc de Jigshan cet aprem et nous avons adoré! Nous essaierons tout de même de faire le palais d’été!
    Bonne route à vous!

  2. Très beau reportage et belle photos, effectivement je comprends que la dégustation de certains insectes doit être difficile .

  3. Hiiii. C’est quoi ces brochettes avec ces bebettes qui bougent ?? Même avec du roquefort dessus j’en mangerais pas !!
    Toujours sympa votre périple.
    Pour les musiques, vous les avez preenregistrées avant de partir ? Les phrases de préambule idem ? Sacré boulot. Bonne suite d’aventures.

    • On a croqué dans ces bebettes 🙂 Mais ça ne vaut pas du bon roquefort !
      Pour les musiques on fait tout au fur et en mesure en piochant sur internet. Comme tout le reste. On reprend simplement à chaque fois le même générique, le reste est fait sur place (texte, photos et vidéos).

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